Le 9 novembre à Bologne, des affrontements ont éclaté entre la police anti-émeute et des manifestant·e·s lors d’une marche antifasciste. Cette mobilisation avait lieu à proximité d’une manifestation d’extrême droite, organisée par des groupes tels que CasaPound et Rete dei Patrioti (Réseau des Patriotes), dénonçant la « criminalité » et ce qu’ils qualifient de « dégradation » de l’Italie.
Les manifestant·e·s antifascistes ont tenté à plusieurs reprises de franchir les cordons des forces de l’ordre, ce qui a donné lieu à des heurts violents. Selon les médias, ces affrontements ont fait au moins 10 blessé·e·s parmi les participant·e·s à la marche antifasciste, tandis que 3 agent·e·s des forces de l’ordre ont également été blessé·e·s.
Le 15 novembre, des manifestations baptisées « No Meloni Day » ont eu lieu dans les principales villes d’Italie. Ces mobilisations dénonçaient à la fois la précarité étudiante et le génocide en Palestine.
A Turin, une partie des manifestants a franchi un cordon de police et a eu des altercations avec les forces de l’ordre devant la préfecture, sur la piazza Castello. Certains d’entre eux ont été repoussés en tentant d’atteindre l’entrée du bâtiment, tandis que des commerces voisins ont subi des dégradations.
Les étudiant.es ont lancé des engins artisanaux sur la police, entraînant l’hospitalisation de 15 agents en urgence. Par la suite, le cortège s’est déplacé devant le presbytère et le siège de la RAI, le principal groupe audiovisuel public italien, où des véhicules de police ont été frappés à l’aide de mâts de drapeau.
Des actes de vandalisme ont également visé le célèbre Musée national du cinéma, situé dans l’emblématique tour de la Mole Antonelliana. Pris pour cible lors de la manifestation pro-palestinienne qui s’est déroulée dans le centre de Turin, le musée a vu son drapeau italien arraché, ses murs partiellement dégradés, et son personnel agressé.