Initialement publié sur Attaque le 07/03/2025, qui l’a traduit depuis Athens Indymedia le 26/02/2025.
Encore une fois, pour la sixième fois consécutive, le Conseil des délits mineurs de Lamia m’a fait l’honneur de décider de rejeter ma demande de libération conditionnelle, parce que je n’ai pas été « réhabilité » et je n’ai pas montré d’« amélioration morale » ! En effet, un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste comme moi ne pourra jamais être « réhabilité » ou « moralement amélioré » par la prison, peu importe combien d’années il reste incarcéré. Un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste peut consacrer sa vie à la lutte, comme l’a fait le compagnon Lambros Foundas de Lutte révolutionnaire ; il peut risquer sa vie pour la cause, faire face à la menace d’être tué par les prétoriens de l’État – comme j’ai failli l’être ; il peut passer de nombreuses années en prison – j’ai déjà purgé douze ans pour Lutte révolutionnaire et quatre autres auparavant – mais il/elle ne doit jamais faire un pas en arrière, exprimer son repentir ou sa dissociation, ou, en d’autres termes, faire preuve de « réhabilitation » et d’« amélioration morale », comme le dit le conseil judiciaire.
De ce point de vue, toutes les décisions des conseils judiciaires – six du Conseil des délits mineurs et une de la Cour d’appel – me font honneur et me montrent que je suis sur la bonne voie. S’ils disaient le contraire de moi, je me demanderais si je n’avais pas commis une erreur et violé mes principes et valeurs éthiques. Ma seule objection est la référence du Conseil à mon bon comportement « de circonstance ». Cela est vraiment injuste envers moi. Si une telle chose était vraie, alors, pendant les audiences du Conseil, entièrement « de circonstance », contraires à tout ce en quoi je crois, à tout ce pour quoi j’ai été condamné et à toutes les infractions disciplinaires que j’ai commises, j’aurais marmonné des excuses et des expressions de remords – comme le font la plupart des détenus de droit commun, pour obtenir leur libération. Cependant, une telle chose est impensable pour moi. Le dernier refus du Conseil des délits mineurs de Lamia m’exclut de facto de la possibilité de bénéficier d’une libération conditionnelle, même si j’ai déjà purgé plus des quatre cinquièmes de ma peine. Dans le contexte plus large du durcissement de la législation pénale et « correctionnelle » de ces dernières années – qui comprend une augmentation des peines, des conditions plus strictes pour la libération conditionnelle et les permissions, l’abolition de facto de ces droits, ainsi que la création de prisons à sécurité maximale (semblables aux anciennes prisons de type C, mais en pire) – je pourrais bien devenir la première personne condamnée à 20 ans de prison qui purge la totalité de sa peine, les cinq cinquièmes, sans libération conditionnelle, en approchant de facto la durée d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, qui, selon l’ancien code pénal, était de 16 ans.
« Pas de révision » – Pas de repentir !
Nikos Maziotis
condamné pour Lutte révolutionnaire
4ème aile, prison de Domokos
Note : on peut lui écrire du courrier à l’adresse suivante.
Nikos Maziotis [Νίκος Μαζιώτης] Dikastiki Filaki Domokou, D Pteryga T. K. 35010 Domokos, Fthiotidas (Grèce)