[on peut lire cet article sur des précédentes grève de la faim en février dernier, dans le quartier « pré-déportation » qui fait partie de la prison de Bâle]
Bässlergut : une douzaine de personnes en grève de la faim, une en grève de la soif !
Initialement publié sur barrikade le 06/05/2025.
Le 30.04.25, 9 personnes ont décidé de reprendre la grève de la faim : « Nous sommes en grève de la faim parce que nous sommes soumis-es à un traitement fasciste et raciste par l’administration et les matons. »
Le 02.5.25, Sid Ali s’est également joint à la grève de la faim mais il a aussi décidé de ne plus boire ni prendre de médicaments. En Algérie, il ne recevrait pas de médicaments contre la maladie de Crohn (une maladie de l’estomac) et cela l’amène à choisir de mourir ici plutôt que là-bas !
Entre-temps, 13 personnes sont en grève de la faim et Sid Ali refuse également de prendre des médicaments. On ne sait pas encore s’il va continuer la grève de la soif, car il a bu un verre d’eau depuis vendredi matin.
Nous admirons la cohésion combative et la ténacité des prisonniers ! En même temps, nous sommes inquiet-es parce que nous savons bien que la prison ne respecte pas leur vie et leur santé, mais les détruit volontairement, jour après jour.
Nous appelons à la solidarité inconditionnelle avec les prisonnier-es ! Tenez bon ! Assez de théorie. Ne les laissons pas seul-es dans leur résistance, leur famine ou leur mort.
Venez également tous à la manifestation du samedi 24.5 à midi @ Barfüsserplatz, Bâle
À bas toutes les taules !
À bas toutes les frontières !

Solidarité avec les prisonniers résistants de la prison de renvoi de Bässlergut. Liberté pour tous.tes !
Initialement publié sur barrikade.info le 22/04/2025, en appel à une manifestation de solidarité le 24/05/2025.
Depuis novembre 2024, des détenus du centre de détention en vue de renvoi de Bässlergut ont mené trois grèves de la faim. Parmi eux se trouvaient Abdellah, Boujded et Khaled. Leur résistance est dirigée contre l’ensemble du régime d’asile inhumain et contre les conditions de détention : soins médicaux insuffisants, mauvaise nourriture, violence des gardien.ne.s et isolement. Ces conditions ne sont ni des cas isolés ni une exception. Elles sont l’expression d’une politique d’asile suisse et européenne violente qui vise à intimider et à réprimer les demandeur.euse.s d’asile au lieu de leur offrir soutien et protection.
Les camps d’asile et les prisons d’expulsion sont l’extension des frontières extérieures mortelles de l’Europe. Les agressions, le non-respect des droits humains fondamentaux et les décès y sont récurrents. En limitant l’accès aux camps et aux prisons et en les plaçant souvent dans des endroits difficiles d’accès en dehors des villes, on maintient un isolement systématique entre les détenu.e.s et le reste de la population. Ainsi, les autorités d’expulsion parviennent malheureusement trop souvent de manière confidentielle à priver les demandeur.euse.s d’asile de tout droit à une vie dans la dignité et à la liberté. Iels sont transformé.e.s en numéros sans visage qu’il s’agit d’expulser au plus vite.
Nous ne voulons pas nous résigner à cette réalité et appelons donc à un rassemblement en solidarité avec les grévistes de la faim et tous.tes les prisonnier.ère.s. Le combat que mènent Abdellah, Boujded et Khaled est aussi le nôtre. Brisons les murs et soutenons la résistance dans les camps et les prisons ! Exigeons la libération immédiate des grévistes de la faim et de tous.tes les détenu.e.s partout ! Pour la fin de l’isolement, de l’administration, de la privation de droits et pour une vie dans la dignité et la liberté pour tous.
No borders, no nations – Aucun être humain n’est illégal – Feu aux autorités d’expulsion!