Reçu par mail et volé dans la presse du 24/05/2025.
Vendredi 16 mai, dix prisonniers se sont échappés de la maison d’arrêt d’Orleans Parish à la Nouvelle-Orléans, en Louisianne. Au milieu de la nuit, les (ex-)prisonniers ont forcé l’ouverture d’une cellule, arraché les toilettes du mur pour sortir à travers un trou derrière, puis s’enfuir en courant en escaladant les clôtures à l’aide de serviettes et couvertures – après avoir laissé des messages moqueurs aux matons sur le mur, évidemment. Ils ont pu profiter d’un concours de circonstances et de bonne organisation : un agent d’entretien qui a coupé l’eau, l’absence de maton qui patrouille autour des cellules, la personne en charge de la surveillance des caméras qui était partie chercher à manger… leur absence n’ayant pas été remarqué jusqu’à sept heures après, au matin. Cinq prisonniers ont depuis été rattrapés, mais cinq autres sont toujours en liberté au 24 mai.
Sept personnes supplémentaires ont depuis été arrêtées pour complicité avec les évadés : un agent d’entretien qui aurait été menacé par un des prisonniers pour le forcer à couper l’eau des toilettes et permettre de les retirer, des prisonniers qui ont fourni des serviettes ayant servi à escalader les clôtures et ont remis les toilettes en place après que tout le monde soit passé, des personnes qui ont conduit certains évadés à travers la ville ou des personnes qui sont venues leur apporter nourriture et argent dans leurs planques. Parmi les prisonniers évadés, certains s’étaient déjà précédemment évadés d’autres prisons. De nombreux-ses habitant-es se plaignent d’une présence renforcée des flics dans leurs quartiers depuis les évasions, ce qui se traduit par davantage de pression policière dans une ville où celle-ci est particulièrement connue pour son racisme et la violence qui l’accompagne – ce qui n’est pas sans profiter aux évadés qui peuvent alors compter sur une certaine complicité de la population. Les médias racontent alors que plusieurs personnes n’ont pas appelé la police après avoir croisé certains des évadés, n’en parlant qu’après que ceux-ci aient été recapturés. Il est particulièrement marquant aussi de noter que certains des évadés font des allers-retours en taule depuis leur adolescence, dans une prison réputée elle aussi pour des violences, certains d’entre eux n’étant actuellement en taule pour aucune autre raison que d’avoir frappé des matons.
Jeudi 22 mai, un autre prisonnier s’est échappé dans l’état de Louisianne. C’est cette fois à la maison d’arrêt de Tangipaoha Parish à Amite qu’un prisonnier s’est échappé pour la seconde fois, s’étant déjà échappé l’année dernière de la même taule. Lorsqu’une porte a été ouverte pour venir nettoyer une cellule inondée par un autre prisonnier, deux prisonniers en ont profité pour sortir et l’un a aidé l’autre à escalader la clôture et à s’enfuir. Les matons, apparemment pas très futés de l’autre côté de l’océan non plus, ont retrouvé un seul des deux prisonniers et ont mal compté les prisonniers à la suite de l’incident, ne se rendant pas compte qu’un prisonnier s’était échappé avant qu’un appel anonyme ne leur apprenne.
En tout cas, on souhaite bon vent à tous les évadés et qu’aucun autre ne soit recapturé !