Attaquer Scotiabank
Initialement publié sur North-Shore Counter-Info, le 14/06/2024.
A Londres, Ontario, nous avons attaqué et continuerons d’attaquer Scotiabank, pour leur rôle comme investisseur important dans le plus grand fabricant d’armes israélien, Elbit.
Nous croyons que, aussi longtemps que le génocide en Palestine continuera, pas une seule Scotiabank ne devrait avoir la paix dans cette ville, et qu’il n’y aurait pas de business à l’usuel dans notre communauté.
Que la flamme qui brûle au sein de nous, brûle tout ce qui est autour de nous
Toronto : 3 permanences de parlementaires ciblées, Déluge pour Rafah
Initialement publié sur North-Shore Counter-Info, le 03/06/2024.
Note éditoriale de North-Shore : nous avons décidé de relayer ce communiqué malgré sa célébration de milices autoritaires pseudo-étatiques. La solidarité avec le peuple en lutte ne signifie pas la solidarité avec son avant-garde auto-désignée.
Tôt le matin du 29 Mai, des personnes avec une conscience à Toronto ont attaqué des permanences de parlementaires dans la ville afin d’envoyer un message aux génocidaires du Parti Libéral que Toronto participera à l’escalade pour Gaza.
En réponse directe au massacre à Rafah menée par les sionistes et financé par le Canada, des personnes ont attaqué les bureaux de la parlementaire Julie Dzerowicz, du Ministre de la Justice et Procureur Général Arif Virani, et du parlementaire James Maloney : tous des politiciens qui facilitent les atrocités quotidiennes à Gaza. Ces trois bureaux ont été ciblés avec le message “Rafah est en feu, Toronto le sera aussi”. Leurs fenêtres ont été recouvertes de peinture rouge comme symbole de leurs mains pleines de sang. Ce message doit être compris comme un avertissement urgent d’arrêter le trafic d’armes et d’export entre les deux entités coloniales. Tant que Rafah brûlera, l’escalade continuera.
Ces actions ont été menées en l’honneur de toustes les martyrs de la Palestine, dont celleux de la Résistance Palestinienne qui mettent leur vie en jeu sur le front de la bataille contre le colonialisme sioniste. Pour reprendre les mots du porte-parole du Hamas Hazem Qassem, nous ne devons pas êtres satisfait.e.s de simplement chanter des slogans. Formez une bande, menez des actions, poussez l’escalade.
SOYEZ COMME L’EAU ET LE DÉLUGE POUR GAZA !
Initialement publié par Clash Mtl, le 18/07/2024]
« Cette nuit, des militant.e.s sont venus rendre visite à cette institution coloniale qu’est le bureau de Marc Miller.
Ceci est un rappel que les mobilisations ne finiront pas et que nous ne plieront pas face à l’état génocidaire. »
Les différentes photos et vidéos montrent un tag « Marc Miller tueur d’enfants » accompagné de triangles rouges sur les portes vitrées du bureau, des vitre brisées et la façade recouverte de peinture. La Presse indiquerait que des « dégats majeurs » ont été causés à l’intérieur du bureau du parlementaire.
Initialement publié par Clash Mtl, le 27/06/2024.
« TOUT ARRÊTER POUR LA PALESTINE !
La nuit dernière, plusieurs distributeurs automatiques de la Scotiabank et de la RBC ont été ciblées pour leurs investissement dans le génocide et la vente d’armes israéliennes.
Pas de business à l’usuel ! Arrêtez d’armer le génocide ! »
Les différentes photos montrent un tag « Scotia finance le génocide » sur la Banque Scotia, un distributeur de RBC à l’écran détruit et recouvert de peinture noire, un autre distributeur de RBC à l’écran recouvert d’un triangle rouge et aux fentes remplies de mousse expansive.
Ajouté le 20/07. Initialement publié le 20/07/2024 par Clash Mtl.
« La nuit dernière Montréal, plus de soixante personnes se sont regroupées pour marcher pour la Palestine. Le SPVM ne doit pas avoir reçu l’invitation, parce qu’il n’y avait aucun policier en vue lorsque la manifestation a démarré. La foule a tiré des feux d’artifices, cassé les vitres d’une CIBC [une banque], d’une Banque Scotia, le CDPQ [Centre de Dépot et de Placement du Québec] et de Google, et ont chanté Bella ciao avant de se disperser. Il n’y a eu aucune arrestation ou blessure. »
Initialement publié sur Montréal Contre-Information, le 01/07/2024. [ajout du 04/08]
L’espoir c’est la lutte : Retour sur la manif de soir du 19 juillet
Soumission anonyme à MTL Contre-info
Le 19 juillet, lors d’une nuit calme, plus de 60 personnes se sont rassemblées au centre-ville de Montréal afin de manifester pour la Palestine. La manifestation a été annoncée sans l’aide des médias sociaux, de sorte qu’aucune présence policière n’était visible sur le lieu du rassemblement. Le récit qui suit provient de quelques participant-es à la manifestation. Nous espérons faire comprendre à celleux qui n’étaient pas là ce qui s’est passé et faire quelques suggestions pour la prochaine fois.
Vers 22 heures, la manifestation s’est mise en marche, une bannière annonçant « L’espoir c’est la lutte » à côté d’un cercle A, et une bannière indiquant « Libération des peuples, libération de la terre » en queue de cortège. Serpentant dans les rues sous les gratte-ciel et les slogans, l’énergie de la foule augmentait progressivement à mesure que nous nous acclimations à l’étrange réalité : pas de flics à vélo, pas de flics anti-émeute, pas de flics devant, derrière ou sur les côtés, juste nous et nos ami.e.s et camarades, et leurs ami.e.s et camarades, et les leurs, notre black bloc et keffiyeh bloc nous protégeant de la centaine de caméras de surveillance enregistreant inlassablement notre déambulation.
La manifestation a duré seize minutes. Des feux d’artifice ont été allumés à l’arrivée au Square Victoria, où se trouvait le camp Al-Soumoud, démantelé deux semaines auparavant. Les manifestant.e.s ont rapidement commencé à briser les vitrines des banques, ciblant une CIBC et une Banque Scotia. Dans le sens inverse de la circulation sur Saint-Jacques, nous avons été accueillis avec enthousiasme par les fêtards du vendredi soir, qui sont descendus dans la rue pour applaudir, et par les automobilistes qui ont baissé leur vitre pour féliciter les militant.e.s vêtus de noir. Certains passants ont commencé à suivre la manifestation avec enthousiasme alors qu’elle se dirigeait vers la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ). La CDPQ, qui avait été pointée du doigt par le camp Al-Soumoud un peu plus tôt, a investi 14 milliards de dollars dans des entreprises complices du génocide en Palestine. Bien que ses fenêtres semblaient difficiles à briser, plusieurs d’entre elles ont été graffés, d’autres ont volé en éclats et un fumigène a été lancé par une ouverture dans un espace de bureau, déclenchant avec un peu de chance les gicleurs et causant des dégâts d’eau.
Les sirènes de police sont visibles et entendues de plusieurs directions, mais avant que les commandants du SPVM ne comprennent ce qui se passe, la foule se disperse et disparaît dans la nuit. Il n’y a eu aucune arrestation et personne n’a été blessé.
Alors que les médias de masse ont ignoré la manifestation, des vidéos montrant la marche et les actions directes ont circulé largement sur les médias sociaux, y compris sur un compte en langue arabe avec des centaines de milliers d’abonnés.
La lutte locale en solidarité avec la Palestine a vu une grande variété de tactiques testées en peu de temps au cours des neuf derniers mois. Les manifestations nocturnes organisées sans inviter la police sont une nouveauté dans ce contexte. Nous pourrions envisager d’en faire plus souvent.
Une semaine plus tôt, le 12 juillet, le SPVM a envoyé des policiers anti-émeute pour encadrer les deux côtés d’une petite manifestation nocturne annoncée sur les médias sociaux suite au démantèlement du camp de McGill. Les policiers sont entrés dans la rue le long de la marche et ont préventivement attaqué une bannière de côté, arrachant la bannière des mains des gens, distribuant des coups de matraques et déployant d’énormes quantités de poivre de cayenne. La ténacité de la foule était impressionnante, mais il n’a pas été possible de surmonter ce degré de violence policière et de commencer à transformer la manif en quelque chose de plus grand. Un rôle que peut jouer une manif de nuit sans police est de répondre à de tels événements, en soignant nos esprits militants et en réparant notre confiance, tout en démontrant que le SPVM met ses unités en danger pour rien en intimidant et en réprimant brutalement les manifs, car nos cibles se feront fracasser de toute façon.
Nous souhaitons également réfléchir à la manière dont les différentes formes de manifestations permettent plus ou moins d’aller au-delà de nos réseaux existants. Ce qui est frappant dans les interactions avec les passants enthousiastes le 19 juillet, c’est que la présence policière imposante habituelle lors d’une manifestation combative aurait rendu ces interactions impossibles. La police qui contrôle la circulation redirige généralement tous les véhicules loin d’une marche, et l’ampleur et l’agressivité des unités de police de tous les côtés d’une manifestation sont extrêmement intimidantes, limitant les possibilités d’action dans l’esprit des personnes à l’extérieur – et objectivement. Aucun civil non préparé et sain d’esprit n’essaierait de se joindre à nous. Sans la séparation imposée par la police, nous pouvons imaginer faire davantage à l’avenir pour permettre aux passants volontaires de se joindre à nous et prendre la rue. Il pourrait s’agir d’apporter une réserve de masques à distribuer, de les inviter explicitement à rejoindre la manif et de partager rapidement toute information importante en matière de sécurité de façon amicale avec les personnes qui se joignent à nous.
Un certain nombre de fenêtres sur le parcours de la manif ont malheureusement résisté aux coups de marteau et de roches. Cela soulève la question des outils. Les morceaux de porcelaine comme projectiles sont plus efficaces pour briser les fenêtres que les marteaux ou les roches. Ils sont également plus difficiles à trouver (demandez à un camarade), et il faut faire plus attention en les lançant pour éviter de blesser quelqu’un. À l’avenir, les « équipes marteau » pourraient peut-être faire la première tentative et, si la cible s’avère trop difficile, la confier à une « équipe porcelaine ».
L’enthousiasme suscité par cette nouvelle tactique montre que la communauté est à la recherche d’un nouveau format pour les manifestations. Au-delà des vitrines brisées, l’exploration de ce que les groupes autonomes peuvent faire dans les manifs sans la police laisse entrevoir de nouveaux horizons. Nous pouvons tester de nouvelles tactiques et des mélanges d’anciennes, ou même les délais de réponse de la police dans différentes zones stratégiques de la ville. Nous pouvons également améliorer notre rapidité et notre aisance à employer différentes tactiques afin de ne pas tenter des choses pour la première fois avec des flics dans le dos.
Avec les défis de ces derniers mois dans les manifestations annoncées sur les réseaux sociaux, même dans les contingents, peut-être que ce nouveau format peut aussi être vu comme une stratégie de mobilisation. Si nous jouons bien nos cartes, nous pouvons l’utiliser pour parler au public, en diffusant des idées et des pratiques anarchistes, de sorte que lorsque nous nous présentons en tant que contingent dans une manifestation publique, nos orientations sont connues de celleux qui nous entourent, qui pourraient être plus encouragé.e.s à nous rejoindre dans les actions. Avec un peu de chance, cela nous permettra de trouver un équilibre, d’être prêt.e.s à augmenter les enjeux et à être stratégiques dans la mise en œuvre d’un plan réussi, ainsi que d’être prêt.e.s à répondre de manière combative à la violence policière dans les grandes manifestations publiques aux côtés de centaines ou de milliers d’autres personnes.
Le vendredi a permis de remonter notre moral, de renforcer la confiance et de consolider nos liens de complicité. Nous devons trouver des occasions de remporter des victoires, même minimes, et les célébrer. La même tactique peut être utilisée à des moments stratégiques tels qu’un événement majeur dans la ville, pour atteindre des objectifs stratégiques à court terme, ou en réponse à une répression policière importante.