Les syndicats ont révélé l’information jeudi 26 septembre au matin sur les réseaux sociaux. « Hier soir (mercredi NDLR), vers 22 h 30, un collègue et camarade, gradé faisant fonction du centre pénitentiaire de Paris La Santé, a été violemment agressé à son domicile, en présence de sa femme et de sa fille », a dénoncé FO Justice.
Selon l’organisation syndicale, trois individus, « non cagoulés et sans gants », ont fait irruption au domicile de cet agent situé à Montreuil (Seine-Saint-Denis). « L’un d’eux était armé d’une arme de poing, tandis que les deux autres les ont roués de coups, lui et son épouse lorsqu’elle a tenté de s’interposer. Le reproche fait à notre collègue : la récente découverte de téléphones portables lors de fouilles au quartier d’isolement », a détaillé le syndicat dans son message.
Le parquet de Bobigny a confirmé que les agresseurs avaient une arme de poing, mais indique, lui, qu’ils étaient « masqués ». Il a précisé que la victime, née en 1983, se trouvait avec sa conjointe née en 1989 mais a infirmé la présence d’une mineure au domicile. La compagne de l’agent « est choquée mais pas blessée », a ajouté par ailleurs le ministère public.
Avant de quitter l’appartement, les agresseurs ont proféré « des menaces en lien avec le travail de l’agent », a informé également le parquet sans davantage développer sur la teneur des propos tenus. Une enquête a été ouverte pour violences et menaces avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Aucune arrestation n’a encore eu lieu.
Selon le syndicat FO Justice, l’agent s’est vu prescrire trois jours d’ITT.
Sur une courte vidéo de l’agression que l’AFP a pu consulter, on aperçoit un homme s’avançant dans un couloir vers une silhouette masquée avant d’être ramené au sol par une femme qui hurle « Au secours » puis « Arrêtez » à plusieurs reprises.
À l’image, apparait ensuite très brièvement une main tenant une arme, vraisemblablement tenue par l’auteur de la vidéo.
Dans un communiqué, le syndicat FO Justice rapporte que les agresseurs auraient sonné au domicile de l’agent pénitentiaire avant d’y entrer de force. L’un des individus se serait servi de la crosse de son arme pour faire tomber la victime au sol.
Mise à jour 9/10 : Trois personnes ont été mises en garde à vue dans le cadre de l’enquête, les lundi 7 et mardi 8 octobre.