Extraits choisis du communiqué de presse de la fédération du Morbihan du Parti Socialiste du 02/03/2025, complété par la presse via Sans nom et Attaque.
La manifestation de ce dimanche était […] une réussite ! [vive] la lutte contre l’extrême droite […] [et] l’exemplarité républicaine !
Une manifestation régionale contre l’extrême-droite s’est tenue ce dimanche 2 mars à Lorient. Nous ne pouvons évidemment que souscrire à l’objectif affiché […] de débordements […]. Les évènements qui se sont déroulés cet après-midi nous ont […] donné raison.
Nous saluons l’implication sincère de centaines de Bretonnes et de Bretons contre la montée de l’extrême-droite, […] cette mobilisation était une réussite. […] Selon les journalistes de Ouest-France, « des individus vêtus de noir et le visage dissimulé ont rapidement pris la tête du cortège ». […] Cette mobilisation était une réussite, […] plusieurs locaux lorientais ont connu des dégradations violentes et collectives sur le parcours même de la manifestation […] , selon les premiers témoignages qui nous ont été rapportés.
La devanture du siège de la fédération du Morbihan du Parti Socialiste, situé rue Victor Massé, a ainsi été victime d’une destruction méthodique pendant que les manifestants défilaient, avec 29 impacts recensés de masse ou d’objets équivalents et sans compter les tags injurieux. Il s’agit d’une attaque en règle contre les principes démocratiques et républicains les plus élémentaires que tous […] ont le premier devoir d’incarner avec la plus totale détermination. Nous le redisons avec force : la lutte contre l’extrême droite passe avant tout par […] toutes les formes de violence […].
Nous ten[i]ons à [ce que] les forces de l’ordre […] ainsi que le Maire de Lorient et les services municipaux […] puissent être rapidement […] sanctionnés avec la fermeté requise.
Nous n’aurons de cesse de [..] poser […] ces agissements profondément anti-républicains, de continuer à porter haut et fort nos couleurs et nos valeurs, […] à […] intimider notre […] République […].

Simon Uzenat
Premier secrétaire fédéral, sénateur du Morbihan
et l’équipe fédérale de la Fédération du Parti socialiste du Morbihan
[Le grand secrétaire fédéral ne précise pas les autres réjouissances de la journée : des dégradations ont aussi été commises sur des guichets de banque et des agences d’intérim, les flics ont essuyé des tirs de mortiers et d’autres affrontements ont eu lieu lorsque le cortège a tenté de dévier de son chemin prévu.
Le comico indique que 10 plaintes ont été déposées. 4 interpellations ont été faites lors de contrôles en amont, deux des personnes arrêtées seront re-convoquées au tribunal et l’une a écopé d’une mesure alternative aux poursuites. Aucune autre interpellation n’est heureusement à déplorer, malgré la tentative des flics d’identifier des personnes à l’aide de la vidéosurveillance]
Initialement publié sur Indymedia Nantes le 04 mars.
Le dimanche 2 mars à Lorient était organisée une manifestation régionale antifasciste et antiraciste, pour une Bretagne ouverte et solidaire, contre l’extrême-droite et pour la justice sociale. Un gros dispositif de police (une compagnie de CRS et les flics du commissariat) était déployé dès la fin de matinée. Contrôle et fouille à la gare, autour du lieu de rassemblement, aux abords du lycée Dupuy de Lôme, avec la saisie de matériel et l’interpellation de quatre personnes en amont. Plus de 2 500 personnes sont rassemblées sur le parvis du lycée, du monde est venu de toute la Bretagne ! Peu après 15h, le cortège s’élance derrière de nombreuses banderoles de têtes.
La manif s’élance direction boulevard Léon Blum, dès le début de nombreux graffs fleurissent sur les murs, le tout dans une joyeuse ambiance. Arrivée au carrefour du Pont d’Oradour, une première rangée de CRS barre l’accès au centre-ville. Le slogan « Et tout le monde déteste la police » se fait entendre, les flics sont déjà matossé·es et casqué·es alors que la manif se déroulait dans une bonne ambiance. Au passage de l’ancien collège de La Retraite, la tension descend d’un cran.
Le cortège progresse ensuite boulevard Cosmao-Dumanoir, passe à la gare avant de bifurquer à droite vers le centre ville, direction la mairie. Les flics toujours matossé·es, perché·es sur le toit de l’Hôtel de ville pour certain·es, bloquent l’accès à la place Jules Ferry et se postent devant le Mc Donald’s, symbole du capitalisme. Rue de l’Assemblée nationale, les premières banques sont repeintes, peu après, un distributeur de billets subira les foudres du cortège.
Peu après, la manif passe devant les locaux du Parti Socialiste, près d’une trentaine d’impacts sont repérés sur la vitrine. De nombreux graffitis sont apposés.On peut lire ” à bas les traitres ” ou “PS ennemi du mvt social, LFI aussi “. Arrivée rue Foch, les vitres de plusieurs agences d’intérim sont brisées, les flics balancent les premiers gazs lacrymogènes et barrent la rue. Le cortège recule puis ré-avance jusqu’à la place des Halles Saint-Louis. Arrivée Jules Legrand, un gros dispositif de CRS barre la route au cortège au niveau du Pub Gabriel. Ils ne veulent pas que la manif continue sur le parcours pourtant déclaré. Des syndicalistes et une députée tentent de négocier, un accord semble trouvé, la manif devra contourner le dispositif par une petite rue, au moment ou la tête de cortège s’engage dans la ruelle, les flics chargent la banderole « Bretagne Antifasciste ». Il l’a récupère comme seule consolation face au nombre qui s’amasse dans cette rue.
Deux grenades désencerclantes sont lancées, des coups de tonfas tombent. Le cortège recule encore une fois et se replie. Faute de pouvoir accéder à la place d’Armes, les manifestant·es décident de rallier le point de départ. Arrivée au parvis du lycée, la foule se disperse peu à peu. Il n’y aura pas d’interpellations pendant la manif, ni à la fin.
La Bretagne est antifasciste !