Reçu par mail, volé dans la presse le 03/12/25.
Un homme placé en garde à vue après la mort, lundi 1ᵉʳ décembre, d’un psychiatre en Guadeloupe, a été « mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire » mardi soir, a rapporté la procureure de la République de Pointe-à-Pitre. Le professionnel de santé, âgé de 67 ans, a été tué par arme blanche au centre médico-psychologique du Gosier, sur l’île de Grande-Terre, où il travaillait.
Le mis en cause, un homme âgé de 48 ans, a reconnu les faits et « expliqué son passage à l’acte par sa colère contre la psychiatrie en général et les traitements qui lui étaient prescrits », a rapporté Caroline Calbo, lors d’une conférence de presse au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Il « venait de terminer une consultation » avec la victime « dans le cadre d’un suivi médical régulier », quand il est passé à l’acte, avec un « petit couteau rétractable », a expliqué la procureure de la République. L’autopsie réalisée mardi a révélé « des plaies au niveau de plusieurs organes », et constaté qu’« une dizaine de coups » lui avaient été portés.
La brigade anticriminalité (BAC) a ensuite interpellé le suspect « très rapidement » dans le quartier du centre médical. La détermination de son profil psychiatrique va constituer « l’un des points essentiels » de l’enquête, a ajouté la magistrate. « Il y aura une saisie de son dossier médical, plusieurs expertises collégiales pour déterminer s’il avait tout son discernement au moment des faits », a encore précisé Mme Calbo.
L’homme, jamais condamné, avait « fait l’objet d’une procédure en 2021 pour un port d’arme blanche, classée sans suite pour irresponsabilité pénale » et avait alors « déjà été hospitalisé en psychiatrie », selon la procureure de la République. Elle n’a pas souhaité donner de précision quant à sa personnalité. Selon une source proche du dossier, le mis en cause « est diplômé mais sans emploi ».
La Guadeloupe, confrontée à une précarité sociale élevée et à un public de plus en plus fragile, figure parmi les départements les plus violents de France avec un taux d’homicides d’environ 7,5 pour 100 000 ²habitants, contre 1,2 en moyenne nationale, selon les données officielles.