Compilé depuis des articles de presse.
Lundi 21 octobre, la police portugaise (la PSP, Polícia de Segurança Pública) a abattu un homme de 43 ans, originaire du Cap-Vert et habitant du quartier de Zambujal, à Amadora dans la banlieue de Lisbonne.
Comme à leur habitude, les flics ont tout fait pour justifier leur meurtre : en inventant un refus d’obtempérer, et en prétendant qu’il avait un couteau. Ils sont même allé jusqu’à entrer chez la victime sans mandat en agressant sa famille.
Vers 19h30, les habitants du quartier de Zambujal ont commencé à allumer des feux de poubelle, avant d’accueillir comme il se doit les policiers venus en nombre, à coup de feux d’artifice et de jets de pierre. Des barrages formés de poubelles et de voitures enflammées ont empêché tout la nuit les flics et les pompiers d’entrer dans le quartier.
22-23 octobre :
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’émeute s’est propagée d’Amadora jusqu’à d’autres villes de la banlieue de Lisbonne (Oeiras, Loures, Cascais, Sintra et Seixal), ainsi que la capitale.
60 commissariats de la métropole ont rapporté des incidents. Une voiture de flics a été attaqué au cocktail molotov, et plusieurs autre ont été dégradées.
Deux policiers ont été blessés (n’ont pas réussi à esquiver les cailloux) et ont du être hospitalisé.
Au total, onze voitures et une moto ont été incendiés, tandis que quelques bus ont été détourné puis enflammés.
Une tentative d’incendie sur les pompes à essence d’une station service a aussi eu lieu.
Trois personnes ont été arrêtés et accusées d’incendie criminel.
23-24 octobre :
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les émeutes ont continué à partir de 23h. Un groupe d’une dizaine de personnes cagoulées a stoppé un bus, avant d’y mettre le feu. Deux hommes qui tentaient d’empêcher des feux de voiture se sont fait tabasser.
À l’issue de cette troisième nuit, deux bus et 7 voitures ont cramé dans la métropole de Lisbonne. Plusieurs feux de poubelle ont été rapporté dans une dizaine de villes, ainsi que quelques cocktails molotovs. Deux hommes ont été interpellé en possession de machettes et des cocktails molotovs.
Comme on pouvait s’y attendre, le conseil municipal socialiste d’Amadora a condamné fermement ses violences: « tolérance zéro pour ces groupes criminels ». Un élu local ose même le dire : « c’est presque du terrorisme » !
[Mis à jour le 27/10]
26-27 octobre :
Après une manifestation contre les violences policières dans l’après-midi et quelques nuits de calme, les émeutes ont repris en soirée à Barreiro, Cascais, Lisbon, Loures et Vila Franca de Xira (toutes des villes dans la banlieue de Lisbonne). 13 véhicules, 5 motos, 7 poubelles et un canapé ont été incendiés, bloquant différentes routes et endommageant des bâtiments. Au 27 octobre, il y aurait eu dans la semaine 100 incidents dans la ville de Lisbonne et 20 interpellations.