Un bref tour de récents commmuniqués faisant suite à des campagnes d’action directe et de boycott qui ont avec succès obtenu le désinvestissement ou le départ (local) d’entreprises complices du génocide commis par Israël en Palestine : le désinvestissement des banques Barclays et du groupe de lobbying APCO d’Elbit Systems au Royaume-Uni, le départ d’Elbit Systems de la ville de Cambridge aux Etats-Unis (sans nouveau lieu de réinstallation pour le moment), le départ de Carrefour de toute la Jordanie, la fin des partenariats de Sciences Po Strasbourg avec une université israélienne… Au-delà de la seule pratique du boycott consommateur, la plupart de ces campagnes partagent un point commun : des actions directes et manifestations répétées, avec des effets immédiats sur le bon déroulement des affaires et de l’économie.
Barclays se désinvestit d’Elbit Systems après une campagne d’actions directes
Initialement publié sur le site de Palestine Action, le 31/10/2024.
Après une campagne d’un an menée contre ses locaux par Palestine Action et des groupes des communités locales, Barclays PLC a vendu toutes ses actions dans Elbit Systems Ltd (ELST). Jusqu’à récemment, Barclays possédait plus de 16000 actions dans Elbit Systems, la plus grande entreprise d’armement israélienne.
Depuis un peu plus d’un an, la campagne de Palestine Action a vu des activistes entreprendre 54 actions contre les locaux de Barclays à l’échelle nationale. Casser les fenêtres des succursales, les pulvériser de peinture rouge sang, beaucoup de ces actions ont mis les sites Barclays hors d’état de fonctionnement pendant des semaines, des actions qui visaient à augmenter les coûts associés à la gestion de Elbit.
Dans les derniers dépôts de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC), Barclays possédait 0 actions d’Elbit Systems Ltd (ELST), en baisse de 16 345 depuis le dépôt précédent, le 15 mai 2024, pour une valeur de plus de 3 400 000 $.
Jusqu’alors, les déclarations récentes montraient que les participations de Barclays dans Elbit avaient atteint des niveaux record, après avoir augmenté régulièrement par rapport à zéro il y a dix ans. Les derniers dépôts de la SEC et les données du NASDAQ enregistrent une vente totale immédiate des actions ELST de Barclays, vendues brusquement juste au moment où la campagne de Palestine Action les a le plus touchés.
Une première étude publiée en juillet 2022 par la Campaign Against Arms Trade, War on Want et la Palestine Solidarity Campaign a montré que la banque détenait des participations d’une valeur de plus de 1,5 milliard de livres dans des entreprises complices de l’apartheid israélien. Palestine Action a lancé la campagne en octobre 2023 en raison des investissements de la banque dans Elbit Systems, la cible principale du groupe.
La campagne de 11 mois menée par Palestine Action contre Barclays a atteint son apogée le 10 juin 2024, lorsque 20 succursales ont vu leurs fenêtres brisées et recouvertes de peinture rouge, dans une action coordonnée à l’échelle nationale avec Shut the System. Quatre jours plus tard, le PDG de Barclays, CS Venkatakrishnan, a écrit dans le Guardian que la banque était préoccupée par « la souffrance en général » dans la région et qu’elle acceptait très bien le type de « protestation pacifique » observé au cours des nombreuses années de campagne jusqu’à cette année. Mais, dans une campagne médiatique coordonnée avec l’ancien secrétaire à la Défense Grant Shapps, Venkatakrishnan s’est plaint des actions perturbatrices de Palestine Action contre la banque.
Le PDG de Barclays a inconsciemment validé la stratégie de Palestine Action, qui consiste à faire en sorte que le coût du génocide, de l’occupation et de l’apartheid dépasse le potentiel de profit. Au cours de cette campagne d’un an, plusieurs militant.e.s ont été arrêté.e.s. Au cours de l’interrogatoire, la police a affirmé que de nombreuses actions ont causé des dommages d’une valeur comprise entre £250k et £500k. La plupart des actions ont forcé les succursales de banque à fermer pendant des semaines, contribuant ainsi à la perturbation financière de la banque.
Ces actions ont été menées dans le cadre de la campagne, qui dure depuis 4 ans, de Palestine Action contre les locaux d’Elbit Systems, et contre les partenaires financiers et industriels qui les soutiennent. Elbit Systems est un fournisseur majeur de l’armée israélienne, dont les contributions comprennent la vaste majorité des drones d’Israël, ainsi que des munitions de mortier et des roquettes d’artillerie actuellement utilisées à Gaza.
La campagne a vu deux usines d’armement d’Elbit forcées de fermer définitivement en Grande-Bretagne, et a forcé un certain nombre de partenaires à rompre leurs relations avec Elbit. Récemment, des militants ont attaqué plus d’une douzaine de locaux en Grande-Bretagne de l’Allianz, un actionnaire et assureur majeur d’Elbit.
Un porte-parole de Palestine Action a déclaré :
« Grâce à une stratégie ciblée, l’action directe a obtenu de multiples succès et a forcé les mains de nombreuses institutions complices. Nous resterons engagé.e.s et concentré.e.s sur la tâche à accomplir et ciblerons toutes les institutions et entreprises qui permettent à la plus grande entreprise d’armement d’Israël de maintenir ses opérations génocidaires. Cela signifie que si Barclays réinvestit dans Elbit Systems à l’avenir, Palestine Action reviendra. »
La firme de lobbying APCO abandonne Elbit Systems après une campagne de Palestine Action
Intialement publié sur le site de Palestine Action, le 01/11/2024.
Après une campagne d’action directe contre leurs locaux de Londres menée par Palestine Action, l’entreprise de lobbying « APCO Worldwide » a mis fin à ses relations commerciales avec la plus grande entreprise d’armement israélienne, Elbit Systems.
Le 3 septembre 2024, la première action contre les locaux de l’APCO a vu trois activistes enfermé.e.s devant leurs bureaux du 40 Strand à Londres, ayant d’abord recouvert le site de peinture rouge, avec une banderole qui disait « Arrêtez de faire du lobbying pour le Génocide. APCO, abandonnez Elbit ». Selon des rapports, l’action a provoqué un chaos interne chez APCO, le personnel ayant porté plainte contre les relations d’APCO avec Elbit et de vives protestations ont eu lieu au sein des bureaux de la société au Moyen-Orient.
De retour dans leurs bureaux de Londres la semaine dernière, pour faire comprendre que tous les partenaires d’Elbit feront face à Palestine Action, deux activistes ont encore une fois bloqué le site, l’inondant une nouvelle fois de peinture rouge sang. Suite à cette action, APCO Worldwide a désavoué Elbit Systems et l’a décrit comme un « ancien client » dans un courriel adressé à Palestine Action. APCO ont rompu les liens avec le cabinet qu’ils avaient précédemment représenté à Westminster et Whitehall.
En tant que lobbyiste inscrit pour « Elbit Systems UK » au registre des lobbyistes-conseils, APCO représentait auparavant le fabricant d’armes israélien à Westminster et Whitehall. Ils travaillaient à renforcer les liens d’Elbit avec le gouvernement et les fonctionnaires pour obtenir des contrats pour des armes qu’Elbit a « testées au combat » sur les Palestinien.ne.s. Le personnel de haut niveau de la firme comprend Lord Polak, qui a rejoint APCO lorsqu’elle a acquis sa société de lobbying pro-israélienne « The Westminster Connection (TWC) » en 2018. Selon le Sunday Times, TWC aurait obtenu, par une « campagne secrète », un contrat de 500 000 000 £ du ministère de la Défense pour Elbit en 2012. La firme se vantait également de pouvoir accéder à n’importe qui « jusqu’au premier ministre » pour ses clients.
Un porte-parole de Palestine Action a déclaré : « Le lobbying pro-israélien peut être vaincu. Des lobbyistes rémunérés de longue date pour la plus grande entreprise d’armement d’Israël ont rapidement abandonné leurs clients après qu’une pression adéquate ait été exercée. En fin de compte, la corruption de notre démocratie au profit d’entités génocidaires permet à des entreprises comme Elbit de poursuivre leurs opérations. Nous allons couper tous les liens dans le réseau d’Elbit. »
Comment la communauté de Cambridge a expulsé Elbit : entretien avec BDS Boston
Initialement publié sur le site d’Unity of Fields le 23/10/2024. [extraits]
Après plus d’un an de protestations incessantes, Boycott, Divest, Sanction (BDS) Boston a créé l’élan nécessaire pour forcer Elbit Systems à quitter son bureau de Cambridge. Elbit est la plus grande entreprise d’armement d’Israël, qui arbore et profite de la campagne militaire impitoyable de génocide contre les Palestinien.ne.s et maintenant dans tout le Moyen-Orient. Inspirés par la fermeté de leur campagne, nous avons correspondu avec les organisateur.ice.s de BDS Boston pour discuter de leurs motivations, stratégies et réflexions. […]
Troisièmement, nous avons choisi de cibler Elbit Systems parce que la décision d’Elbit de placer son installation de Cambridge au cœur de Central Square, dans une rue très fréquentée à proximité de l’hôtel de ville de Cambridge, a rendu Elbit plus vulnérable aux perturbations effectives que les autres cibles potentielles. Lorsque nos manifestations étaient bruyantes, elles perturbaient les opérations des entreprises voisines, y compris celles des colocataires d’Elbit (Elbit partageait son immeuble avec trois autres entreprises). Les colocataires d’Elbit ont rapidement commencé à se plaindre auprès de leur propriétaire (et de celui d’Elbit) au sujet de la présence d’Elbit dans l’immeuble, non pas parce qu’ils étaient d’accord avec notre message, mais par intérêt personnel — leur immeuble devenait un environnement difficile pour faire des affaires. De même, lorsque nous avons bloqué la circulation devant le bâtiment d’Elbit, nous avons perturbé le commerce dans le centre-ville de Cambridge. […]
Notre lutte pour retirer Elbit Systems du 130, Bishop Allen Drive à Cambridge a commencé au printemps 2023. Nous avons commencé par faire beaucoup de tractage. Nous avons fait des démarches avec ouverture et curiosité, en demandant aux membres de la collectivité locale ce qu’iels pensaient de la présence d’Elbit dans la ville et si/comment ils ont ressenti que notre lutte pour supprimer Elbit correspondait à leurs besoins et priorités. Une de nos questions préférées pour les membres de la communauté était : « Quand nous retirerons Elbit du 2e étage du 130, rue Bishop Allen, à quoi pensez-vous que l’espace devrait servir? » Presque tout le monde a eu quelque chose à dire en réponse à cette question, en particulier les jeunes. […]
Ensuite, à la suite de l’opération militaire du Hamas du 7 octobre 2023 et de l’escalade de la campagne militaire israélienne à Gaza qui a suivi, les installations d’Elbit à Cambridge sont devenues le site d’actions directes fréquentes menées par des membres anonymes de la communauté. Pendant plus d’un mois, les surfaces extérieures du bâtiment sont restées couvertes de peinture rouge que le propriétaire a apparemment trouvé difficile à enlever complètement. Ces actions directes ont rapidement entraîné une présence policière accrue autour du bâtiment. À une occasion, à la fin de novembre 2023, la police de Cambridge a placé un tireur d’élite sur le toit d’un immeuble situé en face du 130, rue Bishop Allen. Si l’objectif de cette augmentation des services de police était d’assurer la position d’Elbit dans la collectivité, cela a eu un effet négatif. Les membres de la communauté ont été outrés par le déploiement d’un tireur d’élite sur un bâtiment au-dessus d’une rue très fréquentée par les résident.e.s, juste pour protéger un fabricant d’armes. Les colocataires d’Elbit dans l’immeuble ont eu le sentiment qu’ils étaient devenus un tampon entre Elbit, la police et un public de plus en plus énervé et bruyant — ce qui ne faisait pas partie du contrat lorsqu’ils ont décidé de louer des locaux dans l’immeuble.
Au cours de l’hiver et du printemps 2024, BDS Boston a fait monter la pression en lançant ce qui est devenu des manifestations hebdomadaires à l’extérieur des installations d’Elbit à Cambridge, complétées par des actions le week-end ciblant les collaborateurs responsables du maintien des opérations locales et mondiales d’Elbit. Le caractère perturbateur des manifestations de semaine obligeait souvent Elbit et ses colocataires à télétravailler. Les manifestations de fin de semaine ont régulièrement forcé les succursales de l’investisseur d’Elbit, la Chase Bank, à fermer pour la journée. Une manifestation de fin de semaine a amené 100 membres de la communauté à la maison de North Cambridge de Peter Palandjian, PDG d’Intercontinental Real Estate Corporation, propriétaire d’Elbit à Cambridge.
À l’été 2024, inspiré par le militantisme des récents campements étudiants, BDS Boston a encore augmenté la pression en organisant une « Semaine d’action ». Notre semaine d’action a été marquée par des perturbations quotidiennes d’Elbit et de ses collaborateurs locaux, y compris un piquet de 18 heures et une veillée devant les installations d’Elbit à Cambridge. À ce moment-là, la location continue d’Elbit au 130 Bishop Allen Drive était devenue tout simplement intenable. Le propriétaire d’Elbit disait aux trois colocataires d’Elbit qu’il voulait retirer les du bâtiment le plus vite possible, mais que le processus avançait plus lentement qu’il ne le voudrait (les colocataires d’Elbit sont sortis de l’immeuble et nous ont envoyé des mails pour nous en informer). Puis, après qu’un journal local, le Cambridge Day, ait publié des rumeurs selon lesquelles les employés d’Elbit ne venaient plus du tout travailler au sein de l’immeuble, Elbit et leur propriétaire ont déclaré que le bail au 130 Bishop Allen Drive avait été résilié.
Malgré l’importance du départ d’Elbit Systems de 130 Bishop Allen Drive, le combat de BDS Boston contre Elbit n’est pas terminé. Nous nous engageons à empêcher Elbit de se déplacer vers un autre emplacement proche. Nous sommes également déterminés à rompre les liens d’Elbit avec le MIT et le secteur de la santé de la région de Boston. Où que soit Elbit, où qu’il aille, nous les suivrons et nous les ferons fermer. […]
Nous hésitons à déclarer que le départ d’Elbit du 130, Bishop Allen Drive est une « victoire ». Nous considérons le départ d’Elbit comme un témoignage de notre puissance collective, une preuve que les gens ordinaires peuvent mettre à genoux une entreprise multimilliardaire. Mais qu’est-ce qu’une « victoire » lorsque nos camarades palestinien.ne.s continuent de subir des morts en masse, des maladies, des opérations sans anesthésie, la famine, des êtres chers pris au piège sous les décombres et tant d’autres traumatismes individuels et collectifs innommables ? Nous revendiquerons la victoire lorsque et seulement quand ce que nous avons fait à Cambridge aura été répété avec succès partout. Quand Elbit Systems sera complètement démantelé. Quand les Palestinien.ne.s seront enfin libres. […]
Cela dit, une leçon importante que BDS Boston a apprise de notre campagne est qu’en plus de mobiliser celleux qui soutiennent nos objectifs, nous pouvons aussi mobiliser les gens qui s’opposent ou ne se soucient pas de nos objectifs, lorsque nous appliquons la bonne tactique. Bien que nous n’ayons pas convaincu les colocataires d’Elbit de soutenir les luttes pro-palestiniennes ou anti-racistes, nous avons fait en sorte qu’il soit de leur intérêt qu’Elbit quitte leur immobile afin de protéger leur capacité à mener des affaires. Bien que nous n’ayons pas réussi à convaincre le PDG d’Intercontinental, Peter Palandjian, de soutenir les causes palestiniennes ou anti-racistes, en se présentant à la maison privée de Palandjian dans le nord de Cambridge, nous avons fait son intérêt d’expulser Elbit de son immeuble afin d’empêcher de nouvelles incursions sur la vie privée de sa famille.
Carrefour ferme ses magasins à Amman [et dans toute la Jordanie !]
Initialement publié sur le Telegram de Quds News Network, le 30/10/2024.
Après un an de boycott par la population jordanienne, la chaîne de supermarché française Carrefour, qui soutient Israël, a annoncé sa fermeture à Amman, tandis que la campagne de boycott a mené à une baisse de 75% de ses ventes depuis le début des attaques israéliennes sur Gaza à la suite du 7 octobre. En mars 2022, le groupe Carrefour avait annoncé un partenariat de franchise avec Electra Consumer Products (ECP) et sa filiale de supermarchés Yenot Bitan, qui sont toutes deux actives dans les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie. Carrefour a commencé à changer son nom en « Hyper Max » juste pour tenter d’éviter davantage de pertes. Le nouveau nom est lié à Majid Al Futtaim, l’entreprise émiratie qui possède la franchise Carrefour en Jordanie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le changement de nom n’aura trompé personne, et le boycott a ainsi continué jusqu’au récent retrait.
Mise à jour le 07/11/2024, d’après le site de BDS France :
Après une campagne de boycott créative et à grande échelle qui a contribué à d’énormes pertes financières et à une atteinte à sa réputation, le groupe Majid Al Futtaim, partenaire du groupe français Carrefour dans la majeure partie de la région arabe, a annoncé l’arrêt complet de ses relations commerciales avec Carrefour en Jordanie.
En Jordanie, Carrefour a été contraint de fermer un certain nombre de ses succursales au cours de l’année écoulée, ce qui a conduit à la décision de mettre fin à l’ensemble de ses activités dans le pays. Les militant·es BDS ont également enregistré la fermeture de magasins Carrefour dans d’autres pays de la région arabe, ce qui confirme l’impact de la vaste campagne de boycott populaire et le rôle important qu’elle peut jouer en imposant des coûts élevés à des entreprises géantes en raison de leur complicité avec les crimes israéliens.
Nous continuons également à appeler au boycott de tous les magasins qui portent la marque Carrefour ou vendent ses produits, jusqu’à ce que le groupe Majid Al Futtaim annonce la fin complète de son partenariat avec le groupe français dans l’ensemble du monde arabe. Nous appelons également le groupe émirati Al Futtaim à faire pression sur son partenaire français pour qu’il mette fin à sa complicité avec les violations israéliennes des droits humains des Palestinien·nes.
Sciences Po Strasbourg met fin au partenariat avec l’université israélienne Reichman !
Initialement publié sur le site de BDS France, le 31/10/2024.
Depuis que des universitaires palestinien·nes ont lancé la campagne de boycott culturel en 2004, le boycott universitaire s’est étendu. Et enfin un établissement de Sciences Po bouge !
Cette décision a été prise grâce à l’action du Comité Palestine Unistras (Strasbourg) qui multiplie les appels à la rupture des liens entre l’université de Strasbourg et les universités israéliennes depuis des mois. Bravo !
Un nombre croissant d’universités européennes mettent fin à leurs liens avec Israël en raison de la guerre à Gaza ! En mai 2024, l’agence Media-Palestine publiait un article* sur les conséquences désastreuses pour Israël génocidaire du boycott universitaire.
Aujourd’hui, alors qu’Israël continue son massacre méthodique des Palestinien·nes à Gaza, il est urgent que nos institutions universitaires et culturelles se désengagent du génocide mené par Israël depuis plus d’un an.
Nous ne lâchons rien : avec le Comité Palestine Unistras et d’autres organisations, nous continuons nos actions BDS et toutes nos actions pour dénoncer Israël génocidaire et l’isoler jusqu’à ce que le peuple palestinien puisse vivre, libre et en paix.
Comité BDS 67
* Note : On apprend par ailleurs dans cet article, datant de mai dernier, que les universités ayant suspendus des partenariats avec des universités et/ou entreprises israéliennes incluaient l’université de Grenade, l’université de Barcelone, le Trinity College de Dublin, l’université de Ljubljana, l’université de Leiden, l’université de Gand, l’université d’Oslo-Met, l’université du Sud-Est de la Norvège. A prendre avec des pincettes ceci dit, certaines de ces annonces faisant plutôt état de commissions qui vont étudier les partenariats, de « prise de conscience » des universités qui feront attention à l’avenir, ou de suspensions partielles. Un rapport du ministère israélien du renseignement distingue cependant « la Norvège, le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Suède, l’Irlande, la Belgique et l’Italie comme les pays européens où les actions de protestation, de pétition et de boycott ont été particulièrement prononcées » mais aussi que « la vague croissante de boycott européen pourrait, à long terme, nuire à la sécurité nationale et à la vigueur de l’économie israélienne.«