Volé dans la presse, le 10/06/2025.
À moins d’un an des élections municipales 2026, les agressions envers les élus repartent à la hausse. Les tensions sont palpables. Lundi 9 juin, les deux voitures du maire de Villemur-sur-Tarn ont été vandalisées. L’élu a porté plainte. Le maire était clairement la cible.
Les violences envers les élus se multiplient dans notre région. Après les menaces de mort inscrites sur le Capitole lundi 9 juin contre le maire de Toulouse [« Moudenc assassin, complice génocide » et « Mouden t mort » taggués lors de la manifestation pro-palestinienne du jour], les deux voitures du maire de Villemur-sur-Tarn (31) ont été cassées le même jour, dont l’une devant son domicile.
« C’est une voisine qui m’a alerté. J’ai découvert que ma voiture avait été forcée avec un tournevis dans la nuit, toutes les vitres ont explosé. C’est violent car elle était devant chez moi. Ils ont aussi cassé ma deuxième voiture qui était garée un peu plus loin dans le quartier. J’étais clairement la cible puisqu’il n’y a pas eu de vol à l’intérieur et aucun autre véhicule autour n’a été abîmé« , explique Jean-Marc Dumoulin maire de Villemur-sur-Tarn.
« Ce deuxième mandat de maire est clairement le plus dur. Je ne suis pas le seul à le dire. Depuis le Covid, les sensibilités des gens sont exacerbées. Certains citoyens ont changé leur rapport à leurs élus. Ils s’informent sur internet ou les réseaux sociaux et font preuve parfois de beaucoup de virulence voire de violence quand ils viennent nous voir. On est de plus en plus exposé, c’est pas simple. Il faut en vouloir pour continuer. » chouine le maire, qui dit malgré tout adorer sa fonction. Normal, il se représente pour espérer continuer de régner après déjà deux mandats.
« Je suis toujours en hypervigilance, même quand je vais dans une soirée mairie, je ne profite pas pleinement, car je surveille. Je redoute que cela dégénère. Des tensions il y en a toujours eu, cela fait partie de la politique mais les joutes n’étaient jamais physiques. Aujourd’hui, certains de ceux qui ne sont pas d’accord avec vous, n’hésitent plus à vous menacer, par écrit ou physiquement« , précise Jean-Marc Dumoulin, pour notre plus grand bonheur.
Il y a un an l’édile a été menacé de mort par un citoyen opposé à une campagne officielle d’abattage de pigeons sur la commune. « L’homme m’a dit : on va s’occuper de toi!« , précise Jean-marc Dumoulin. En six mois, il a aussi retrouvé sept vis dans les pneus de sa voiture. Malheureusement, on ne s’était pas occupé de lui à l’époque.
« La période est difficile car nous rentrons en campagne électorale. On s’expose mais on ne sait plus à quoi. C’est devenu violent et difficile surtout pour nos proches. Ils s’inquiètent pour moi. » continue le maire, qui aurait décidé de baser toute sa campagne électorale sur des chouineries.