Reçu par mail et initialement publié sur Malik Speaks! les 11/06/2025, 14/05/2025, 28/04/2025.
Brochure avec les infos pour lui écrire : malikmuhammad
Un cadeau de Malik pour le 11 juin. Par ses propres mots : « Rappelez-vous, la résistance est l’essence même, il faut toujours résister, toujours essayer. Amour et solidarité. »
Des nouvelles de Malik depuis l’isolement [extraits]
Aujourd’hui est le 29/03/2025. Dimanche. J’ai d’abord été mis au mitard, me préparant pour la prière du vendredi, le 28 février. On ne m’a pas donné de raison ni d’avertissement. Quand ils m’ont emmené, ils ont volé mes enveloppes et mon carnet d’adresse, ma copie du zine qui a été fait de certains des articles de mon blog, et ma requête pour être sur la liste de Snake River (SRCI) pour le repas de l’Aïd après le ramadan.
Je suis resté à l’isolement sans aucune réponse jusqu’au 7 mars, quand on m’a dit que j’étais « sous investigation ». Ca ne disait pas pourquoi. Ils ont demandé à me garder là pour 90 jours. Le 9 mars, j’ai eu une commission disciplinaire qui m’a informé que mon « crime » était « supposément » d’organiser une grève générale au SRCI. Leur « preuve » supposée consistait entièrement sur un informateur confidential (c’est-à-dire une « balance ») et un texte écrit par un de mes amis sur les changements qu’il aimerait voir à SRCI. Vague et insignifiant. J’écrivais des propositions pour des groupes à intérêt spécifique et des programmes pour les détenu-es à SRCI, étant donné qu’il n’y en a AUCUN. C’est un endroit désert et éloigné, raciste et conflictuel, de TOUS es côtés, même les « conseillers ». Les « professionnels de la santé mentale » sont probablement les seconds pires humains de l’institution.
Pendant la commission, on m’a donné 30 jours, et 30 jours de perte de privilèges [LOP]. LOP n’est rien de plus qu’un isolement dans le quartier « régulier », la même chose, à part qu’on peut marcher pour aller chercher sa nourriture. Mais pas de téléphone, pas de tablette, la même cellule, les mêmes flics racistes, et l’isolation, toujours. Le même enfer.
Le 25 mars, quelques jours avant ma sortie du mitard le 29, j’ai eu l’information que j’avais le statut P-5. Cela signifie que je suis placé pour 180 jours en QHS, « Quartier de Haute Sécurité ». Le SHU [Unité d’isolement, ou littéralement en anglais Unité de Logement ségréguée/séparée] sous un autre sigle. Comme « RAGE » et « DOGE », « Yarvin » et « Musk », le Klan, l’Etat, et les flics vont de pair, un extension de la bromance entre l’Etat et la suprématie blanche, le patriarcat, l’oppression.
S’ils pouvaient nous tuer, ils le feraient pour se divertir. Ils nous cracheraient dessus pour le plaisir. Ils SONT les nazis dans les camps de travail. Ce sont ceux qui rassemblement les gens dans les « douches », qui te gardent toi et ton courrier en otage. Qui te rackettent, prenant le peu que tu as. Ce sont ceux qui te tabassent jusqu’au sang, puis rentrent rigoler et parler avec leur femme du travail ou avec leurs amis du match. Ils boivent un coup, et puis retournent à la torture sadique. Ce sont certains des pires êtres humains sur Terre.
Alors, s’il vous plaît, appelez, écrivez à, criez sur l’Inspecteur Général Rowley et le Lieutenant Joseph McClean, les agents des commissions, le Comité d’évaluation des détenu-es à besoins particuliers, le conseiller Yuraguen, le coordinateur des groupes d’intérêt spécifique, l’aumônier « Suh », tous les aumôniers pour leur haine sans merci des musulman-es. Le personnel du DSU [quartier de ségrégation disciplinaire], « Rainwater » ou « Handlebar Hick », mettez la lumière sur ces cons. Rendez-les inconfortables. Jusqu’à ce qu’il me mette sur la liste du repas de l’Aïd. Jusqu’à ce qu’ils m’apporter mon Coran. Jusqu’à ce qu’ils apportent mon Tajweed avec. Jusqu’à ce que le SHU soit sous le feu des projecteurs ici aussi, comme le putain d’enfer raciste que c’est.
« Je suis toujours motivé par les actions de mes ennemis. Quand je les rends inconfortables, je sais que je fais quelque chose de bien. » — a dit une personne incroyable. Je dois les rendre inconfortables de nouveau.
Poems for Gaza
Genocide is no accident
International aid shouldn’t be this hazardous
Medics, doctors, ambulance crews, firemen, hospitals, even bombing schools
Disastrous
Your excuse
“A professional misstep”
Not even an apology that’s long overdue
Nothing much a sorry could do
But the gall to wave it off with an excuse
Madness
Know this, we’ll not pity you
When your day comes
To you who plot terror and destruction
Evil men orchestrating deaths
Construction, carving the world based on
Your presumption of authority
You’re morally BANKRUPT
As devoid of substance as your currency
A vacancy of truth
The only truth is you’re exterminating a people
Killing a planet
YOU
Evil men
Who gun down innocence
Rendering aid
I wept that day
I heard the news
Seas that run red
With you
The oppressed
Innocent
Euphrates to Mediterranean
Sea to sea
The promise of “freedom”
Looks bleak
The days are long
Nights rough
Tortured starved abhorred abandoned
By the whole world
I know how you feel
So I weep for you
As I have since a child
I wait for you
As I have since a child
To be free
Live life with autonomy
Dignity and as I weep
To growing tragedy
The carnage and depravity
Knows no bounds
Trapped in this concrete grave
As more of you are buried under concrete
Rubble
Mass graves
Ten thousand come to see the pope
Millions dismayed
But eyes remain dry for Gazan lives
You matter
You more than exist
It’s tough
The road is dark and rough
But resist you must
NEVER quit
Trust not in nations
Don’t hope for them to be your savior and bring peace
Place your faith not with institutions of oppression
Trust the people
Find your hope
In relationships you make and hold
Derive your faith from the hand you hold
Those who know
Trust hope and faith and love
Future is unknown
What we know is the love we hold