Ces derniers temps, on a vu fleurir dans Paris et ailleurs des tas de nouvelles entreprises, aux néons bleu-blanc-rouge dans les vitrines, aux logos imitant celui des services publics, ou dont les locaux reconstituent les guichets de la préfecture (!). Installées dans les quartiers chics, dans les gares ou là où elles ont trouvé à louer rapidement, elles promettent, moyennant quelques sous bien sûr, d’obtenir des papiers super vite et super facilement !

Parce que oui, les temps sont durs : les OQTF pleuvent, les conditions d’accès à la régularisation se durcissent comme jamais auparavant, les titres de séjour sont retirés à la pelle… Darmanin, puis Retailleau, multiplient les lois et les directives répressives, les discours racistes et xénophobes parfaitement assumés, et les opérations coup de poing visant à répandre un climat de terreur chez les personnes exilées / sans papiers.

Mais comme toujours, il y en a qui ont vu ça comme… une super opportunité de se faire de la thune ! Bah oui enfin, y a pas de raison qu’on en souffre tous. Et on voit donc se multiplier ces boîtes qui font payer les gens pour soi-disant les aider à obtenir des papiers. De la simple arnaque (vous payez et puis on ne vous recontacte plus jamais), à la parodie d’accompagnement où on vous fait raquer à chaque rendez-vous (sauf le premier, bien sûr, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous d’ailleurs, le premier est gratuit), ces boîtes capitalisent sur tout ce qui rend les procédures invivables pour les gens qui les subissent.

Tout ça pour dire qu’il y a quelques semaines, des gens sont allés rendre une petite visite à l’une de ces boîtes : “Titres Français”, dont les locaux sont situés au 43 rue de la brèche aux loups, dans le 12e arrondissement de Paris.

Une “petite” inscription a été laissée sur le mur devant chez eux, pour bien indiquer qui faisait quoi dans cet immeuble : “Ici, on se fait de la thune sur le dos des sans papiers”, avec une flèche pour être sûr que les gens comprennent bien. Leur porte vitrée a aussi été salie (à l’epoxy oupsi).

 

Ne laissons pas tranquilles ces gens qui profitent des lois racistes ! A bas les frontières et les boîtes collabos !