Initialement publié sur Infos prison sur Saint Etienne, le 20/08/2024 et le 03/09/2024.
Deux refus de remonter de promenade en 2 semaines à la Talaudière
Le jeudi 9 août, des détenus du bâtiment A de la Talaudière ont bloqué la promenade, et sont finalement remontés « après des négociations ».
Le 14 août à 17h, une cinquantaine (52) de détenus du bâtiment B ont refusé de remonter après la promenade. Cela a duré plusieurs heures. Un banc a été incendié, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux. Les ERIS de Lyon ont été envoyés, et sur une des vidéos un détenu dit qu’un maton pointe sa fenêtre de son arme.
Dans un premier temps au moins une personne a été montée au mitard, et les syndicats de matons réclament comme à leur habitude, des transferts, plus de mitard, plus de punitions. Une enquête est en cours pour des poursuites judiciaires.
Nouveau refus de remonter de promenade le 2 septembre
Lundi dans l’après midi, une trentaine de détenus solidaires du bâtiment A ont refusé de remonter de la promenade pour contester la mise au mitard d’un autre détenu, à la suite du précédent blocage de promenade.
Un banc a été de nouveau incendié.
Les ERIS et les ELSP sont intervenus pour mater tout le monde, les détenus ont été remontés en début de soirée.
Les syndicats de matons râlent comme d’habitude parce qu’ils aimeraient que les détenus en bavent encore plus.
FO, « tous ensemble tous ensemble », mais derrière la matraque hein !!
MàJ 9 Septembre :
Quelques infos concernant le blocage du 14 août
Le blocage a eu lieu l’après midi précédant le jour férié du 15 août. A cause de ce jour férié, les cantines n’allaient pas être livrées, et au lieu de ramener le tabac le jour d’avant, la pénitentiaire a décidé que le tabac serait livré plus tard, et donc que les détenus qui avaient payé leur tabac et qui l’attendaient allaient se retrouver sans rien.
Donc c’est la raison du blocage, auquel ont participé plus de cinquante détenus.
Comme dit dans la presse, il y a eu occupation de la cour de promenade, refus de remonter, et incendie du banc.
Ensuite les ERIS sont arrivés, et ils ont obligé de nombreux détenus à se coucher au sol en levant les mains, en passant des menottes.
Ils ont été remontés « comme des chiens ».
Ensuite ils ont été « punis », et ont reçu des rapports pour passer au prétoire séparément, dans les temps à venir.
(infos venant de détenus)