Une personne a été blessée lundi après-midi par un engin explosif placé dans la boîte aux lettres d’une agence du groupe Allianz à Montluçon (Allier), un acte « condamné avec la plus grande fermeté » par l’assureur allemand. L’explosion est survenue peu après 14H00 dans le centre de cette ville de 32.000 habitants, alors qu’il n’y avait pas de public dans l’établissement, a indiqué la préfecture de l’Allier dans un communiqué.
« Selon les premiers éléments de l’enquête, l’explosion a eu lieu au moment de la relève du courrier, lors de la manipulation par un collaborateur de l’agence d’un colis déposé dans la boîte aux lettres », a-t-elle ajouté. « A ce stade, ni les auteurs, ni les motivations de cet acte ne sont connus », a souligné la préfecture.
La victime, blessée par « un engin explosif », est le fils du directeur de l’agence, a précisé à l’AFP le procureur de Montluçon Christian Magret avant de se dessaisir au profit du parquet de Cusset, puisque ce dernier dispose d’un pôle criminel. Cet homme de 34 ans a été blessé aux bras et au thorax, sans que son pronostic vital ne soit engagé. Selon la préfecture, deux autres personnes étaient présentes au moment de l’explosion, mais n’ont pas été blessées. Les trois personnes présentes lors de l’explosion ont été transportées à l’hôpital pour des examens de contrôle.
Après l’explosion, un périmètre de sécurité a été établi aux abords de l’établissement. Il a ensuite été levé alors que les vérifications se poursuivaient dans l’établissement. Des démineurs lyonnais, dépêchés avec un hélicoptère de la sécurité civile, sont arrivés vers 17H30 pour vérifier qu’il n’existait pas de risque d’une seconde déflagration, avant de laisser la place aux enquêteurs. Une quinzaine d’agents de la police scientifique, dont certains en tenue blanche, et de la police judiciaire s’activaient dans la soirée dans et devant l’agence, selon des journalistes de l’AFP sur place. Le Parquet National Anti-Terroriste (Pnat) est « en observation » des faits de Montluçon. Pour autant, l’enquête et la communication reste confiée au parquet local à ce stade.
Dans la nuit du 5 au 6 novembre à Toulouse, une agence Allianz a subi une attaque similaire rappelle La Dépêche. « On a brisé les vitres », avait-il été écrit dans un communiqué intitulé « Allianz cassé de A à Z ». Un groupe anarchiste revendiquait cette attaque du fait qu’Allianz assurait une entreprise israélienne d’armements. Selon une source judiciaire, la justice n’a, à ce stade, pas connaissance de revendication sur les faits de Montluçon et ne peut donc pas établir de lien entre cette explosion et la dégradation volontaire survenue à Toulouse.