Volé dans la presse du 02/10/2025.
Neuf détenus ont réussi à s’évader de la prison centrale de Manono dans la nuit du mardi 30 septembre au mercredi 1er octobre 2025. Cette évasion prison centrale de Manono s’est soldée par la mort d’un fugitif, abattu par les forces de l’ordre lors de la tentative de fuite. Les circonstances exactes de cette évasion demeurent sous enquête, mais les premières informations pointent vers des défaillances sécuritaires préoccupantes.
L’administrateur du territoire de Manono, Cyprien Kitanga, a révélé un chiffre alarmant : cette évasion constitue la huitième en l’espace d’une seule année.
Conçue initialement pour 75 détenus, la prison centrale de Manono en héberge actuellement 150. Cette double capacité engendre des tensions permanentes et complique considérablement la tâche des gardiens. La sécurité pénitentiaire Congo se trouve ainsi mise à rude épreuve dans un environnement déjà dégradé. L’absence des services de base aggrave la situation. Pas d’eau courante, pas d’électricité, des carences alimentaires chroniques et un accès aux soins médicaux quasi inexistant : les conditions de détention à Manono violent les standards internationaux les plus élémentaires. Comment maintenir l’ordre dans un tel contexte de précarité extrême ? La vétusté des infrastructures constitue un autre facteur déterminant. Les bâtiments, mal entretenus depuis des années, présentent des failles sécuritaires évidentes. Les murs s’effritent, les portes rouillent et les systèmes de surveillance font défaut. Cette dégradation physique facilite incontestablement les tentatives d’évasion détenus Manono. Les détenus en attente de jugement peuvent rester des mois, voire des années, sans voir leur cas examiné. Cette attente interminable nourrit le désespoir et pousse aux évasions.
Les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver les huit évadés toujours en fuite. La population locale a été alertée et appelée à la vigilance. Les conséquences de cette évasion sur la sécurité dans la région du Tanganyika restent à évaluer, mais les autorités se veulent rassurantes quant à leur capacité à maîtriser la situation.