Texte écrit par le groupe de Toronto de Samidoun
Nos ennemis ne sont pas des agitateurs, ce sont les sionistes, la police et autres agents impérialistes.
Le Badjacketing
Le « badjacketing » consiste a accuser les gens d’être des flics, sionistes ou d’autres mauvais acteurs sur la base de preuves trompeuses, voir inexistante. Nous voyons souvent cette étiquette utilisés contre nos compagnons de lutte qui utilisent des tactiques militantes.
l’État veut que nous mettions les gens dans des « badjackets ». Les flics adorent que nous stigmatisons et stoppons le militantisme et que nous faisons leur travail à leur place. C’est ainsi que nous nous poliçons nous-mêmes, que nous poliçons nos mouvements et que nous nous empêchons d’atteindre nos objectifs.
En désignant les militants comme des « mauvais acteurs » ou des « infiltrés qui essaient de nous faire mal voir » on obtient le consentement populaire pour criminaliser les gens sans que le mouvement ne soutienne les conséquences auxquelles ils pourraient être confrontés.
La police de la paix
L’épidémie de « badjacketing »est inséparable du problème de la police de la paix. Même face à une violence potentiellement mortelle de la part de la police et des sionistes, beaucoup continuent à prôner une politique de désescalade.
Le terme » agitateur » devient alors un euphémisme nébuleux qui s’applique à la fois au sioniste qui se présente avec un couteau et au militant qui est prêt à riposter.
Mais nous devons être clairs: les agitateurs ne sont pas nos ennemis.
Nos ennemis ne sont pas des » agitateurs »
Nos ennemis sont les policiers, qui nous brutalisent et nous enferment pour faire régner l’ordre colonial.
Nos ennemis sont les sionistes et autres suprémacistes blancs qui nous agressent et nous harcèlent dans les rues.
Nos ennemis sont les politiciens qui mènent des génocides coloniaux et impérialistes.
Nos ennemis sont les médias corporatistes qui salissent la résistance en la qualifiant de terrorisme et qui mobilisent des soutiens pour chacune de ces attaques.
Nous devons faire la distinction entre ennemis et amis potentiels
Nous ne devons pas rejeter nos compagnons de lutte militants pour plaire aux institutions libérales et corporatistes qui ne seront jamais de notre côté.
La voie conservatrice n’est pas notre seule option. Soutenir ouvertement la lutte armée et l’action directe militante ne donne pas une mauvaise image – il n’est pas mal vu de mettre un couteau sous la gorge de l’impérialisme.
Être attaqué par l’ennemi…
Les désaccords avec nos compagnons de lutte militants ne doivent pas être traités comme des menaces pires que nos véritables ennemis. Certains croient à tort que nous devons faire appel aux médias libéraux pour obtenir de la sympathie, ou que nous devons apaiser les sionistes et les flics pour notre sécurité.
Lorsque nos ennemis nous attaquent, nous ne pouvons pas rejeter la faute sur nos compagnons de lutte, car être attaqué par l’ennemi n’est pas une mauvaise chose, mais une bonne chose.
Notre militantisme est important non seulement parce que les gens le soutiennent, mais aussi parce que les impérialistes l’attaquent et le calomnient.
Abandonnons les euphémismes et nommons nos ennemis
Nous exhortons les gens à tracer une ligne de démarcation claire entre l’ennemi et nous-mêmes. Soyez précis dans votre désignation et sachez que les attaques vigoureuses des capitulationnistes ne font que témoigner de nos tactiques révolutionnaires.
Lorsque nous luttons pour surmonter nos différences, faisons-le avec une compréhension commune de ce que nous sommes pour et de ce que nous sommes contre.