Trouvé dans la presse, le 12/08/2024.
A la maison d’arrêt de Reims, des détenus ont refusé de regagner leur cellule à deux reprises ces derniers jours pour demander notamment à pouvoir prendre une douche par jour. La direction a cédé, contre l’avis du syndicat de surveillants Force Ouvrière Justice.
Une vingtaine de détenus ont refusé de regagner leur cellule ce dimanche 11 août à la maison d’arrêt de Reims.
Il a fallu l’intervention des ERIS de Paris et Strasbourg, équipes régionales d’intervention et de sécurité mises en place en 2003 pour renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires, pour mettre fin au blocage au bout de 2h30, selon le syndicat de surveillants Force Ouvrière Justice.
C’est le deuxième blocage en trois jours après celui du jeudi 8 août. Une trentaine de détenus avaient réclamé de meilleures conditions de détention, de meilleurs repas, plus d’activités ou encore des douches quotidiennes au lieu de trois par semaine. Là aussi, il avait fallu l’intervention des ERIS pour que les détenus regagnent leur cellule. Deux détenus avaient alors été placé en quartier disciplinaire.
Le lendemain, la direction avait finalement cédé sur un point en accordant la douche quotidienne pour les trois prochaines semaines selon FO, qui dénonce un « recul inacceptable qui affaiblit l’autorité des surveillants ». Julien Decurninge, secrétaire régional FO Justice en Champagne-Ardenne explique : « On comprend qu’il fait très chaud dans les cellules mais une douche quotidienne pour les 119 détenus, cela représente une grosse surcharge de travail. On alerte la direction depuis des mois sur le manque d’effectif. On n’est pas entendu et là en moins de 24 heures, la direction cède aux revendications de la population pénale. »
‘est le deuxième blocage en trois jours après celui du jeudi 8 août. Une trentaine de détenus avaient réclamé de meilleures conditions de détention, de meilleurs repas, plus d’activités ou encore des douches quotidiennes au lieu de trois par semaine. Là aussi, il avait fallu l’intervention des ERIS pour que les détenus regagnent leur cellule. Deux détenus avaient alors été placé en quartier disciplinaire.
Le lendemain, la direction avait finalement cédé sur un point en accordant la douche quotidienne pour les trois prochaines semaines selon FO, qui dénonce un « recul inacceptable qui affaiblit l’autorité des surveillants ». Julien Decurninge, secrétaire régional FO Justice en Champagne-Ardenne explique : « On comprend qu’il fait très chaud dans les cellules mais une douche quotidienne pour les 119 détenus, cela représente une grosse surcharge de travail. On alerte la direction depuis des mois sur le manque d’effectif. On n’est pas entendu et là en moins de 24 heures, la direction cède aux revendications de la population pénale. »
Le syndicat demande à la direction de la maison d’arrêt de faire marche arrière et de ne plus céder, à l’avenir, à la pression. Il pourrait envisager une action s’il n’était pas entendu.