Initialement publié sur Abolition Media, le 16/07/2024.
Un groupe appelé Transit Liberation Front a détruit 10 machines OMNY dans les stations de métro de New York en réponse à un appel de révolutionnaires noir.e.s d’Atlanta pour un été de résistance contre la violence et la surveillance coloniales / étatiques des USA et d’Israël.
Récemment, des révolutionnaires noir.e.s d’Atlanta ont lancé un appel pour un été de résistance, une campagne continue, militante et décentralisée ciblant la multitude d’appareils du gouvernement de la colonie de peuplement que l’on appelle États-Unis, de son client le gouvernement sioniste, et de leurs nombreux complices dans la promotion d’un programme génocidaire en Palestine qui tue des dizaines de milliers de personnes.
En réponse, nous nous sommes tourné.e.s vers le MTA et le système de paiement sans contact, OMNY, qu’il tente de faire accepter aux New-Yorkais.e.s. Ces machines représentent un monde dans lequel nous devons troquer notre vie privée pour pouvoir nous déplacer dans notre propre ville. L’existence de l’OMNY et le désir de la ville de progressivement supprimer toutes les autres méthodes de paiement est un stratagème évident pour accroître la surveillance et une énième violation de nos communautés en contrôlant les principales artères de transit pour les New-Yorkais.e.s – comme si les métros ne grouillaient pas déjà de flics.
Nous avons détruit dix de ces machines dans plusieurs stations de métro de la ville, ce qui équivaut à environ 40 000 $ de dommages. OMNY est en partie le résultat d’un contrat entre MTA et Cubic Corporation, une multinationale tentaculaire détenue par la société de capitaux privés Veritas Capital [9 W. 57th St.]
Le portefeuille de Veritas comprend également Peraton, qui travaille avec le Département de la Sécurité Intérieure (DHS) pour construire HART. Ce système de surveillance avancé compilera et centralisera les données biométriques et autres données de près de 300 millions de personnes, facilitant ainsi la campagne de terreur du DHS contre les immigrant.e.s et les communautés racisées.
Cette base de données sera, bien sûr, bientôt ouverte aux forces de sécurité sionistes par le biais du partenariat pour une sécurité renforcée des frontières du DHS, qui promet un partage rapide des renseignements biométriques entre l’entité sioniste, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union Européenne. Veritas est investi dans les technologies oppressives qui renforcent les frontières coloniales imposées qui ont été construites sur les terres palestiniennes et entre les États-Unis et le Mexique, détruisant des territoires traditionnellement autochtones.
Ici, depuis les marge, nous voyons l’extrémisme de la violence d’État contre celleux qu’il a décidé de tenir à l’écart par tous les moyens nécessaires, à la fois par la violence active — lorsque l’armée sioniste assassine les Palestinien.ne.s de sang-froid — et passive – quand des agents américains laissent des amilles de se noyer dans le Rio Grande sous leurs yeux. Ces horreurs sont multiples, et Veritas en profite. Si votre ville dispose d’un réseau de transports en commun, il est probable qu’il soit relié à Cubic et Veritas. Le système Ventra de Chicago, l’Oyster de Londres, la carte Breeze à Atlanta et d’innombrables autres systèmes à l’intérieur et à l’extérieur des États-Unis sont tous des projets de Cubic.
Vos gouvernements vous vendent à une entreprise privée qui promeut activement les projets impérialistes de la Palestine au Mexique. Pourquoi ? De notre point de vue, ils déploient une version de toujours plus militarisée de l’État policier déjà existant. Les flics inondent le métro et les fouilles par la Garde Nationale ne sont que le début. Ils comptent sur nous pour s’habituer à être contrôlé.e.s dans tous les aspects de notre vie, à renoncer volontairement à notre vie privée en échange de leur idée pourrie de « sécurité ». Il n’y a pas de sécurité sous l’occupation, et nous vivons en effet en territoire occupé.
Nous ne sommes peut-être pas encore confronté.e.s à la même violence dans la métropole que celle dans les marges, mais, à mesure que la résistance se développe et que l’intifada se mondialise, ils se préparent certainement au cas où nous devenions trop turbulent.e.s, trop ingouvernables. Nous sommes les grenouilles dans la marmite qui chauffe lentement.
Le désarmement de ces machines n’est qu’un petit acte de résistance, qui ne nécessite qu’un bon marteau lourd (16 oz ou plus, sans poignées en bois), quelques équipements de sécurité (lunettes et gants de protection) et un plan solide pour dissimuler son identité.
Amenez un ami pour surveiller vos arrières et allez en ville. Fracassez un OMNY, recouvrez une caméra, cassez une de leurs publicités vidéo stupides. Rejoignez le Transit Liberation Front aujourd’hui !
– le Transit Liberation Front