Volé dans la presse, le 22/11/2025.
De violents affrontements ont éclaté vendredi soir à Bologne, quelques heures avant le coup d’envoi du match de l’Euroligue entre la Virtus Bologna et le Maccabi Tel-Aviv. Une manifestation pro-Palestine, rassemblant plusieurs milliers de personnes dans le centre historique, a dégénéré en véritables scènes de guérilla urbaine.
Le match avait déjà suscité un vif débat politique : le maire de Bologne, Matteo Lepore, plaidait pour son report en raison d’un risque « sérieux » de violences, tandis que le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, refusait toute modification du calendrier, estimant que « les fauteurs de troubles ne peuvent dicter l’agenda des événements publics ». Le maintien de la rencontre avait entraîné un important dispositif sécuritaire autour du PalaDozza, totalement bouclé dès le début d’après-midi.
Peu avant 20 heures, alors que les manifestants tentaient de s’approcher du stade via la rue Lame, des groupes ont commencé à lancer pétards, feux d’artifice et projectiles sur les forces de l’ordre. La police antiémeute a répondu par des canons à eau et des grenades lacrymogènes, provoquant un face-à-face tendu qui s’est prolongé plusieurs dizaines de minutes.
Des participants ont démonté des éléments d’un chantier pour ériger des barricades [parfois enflammées], tandis que d’autres lançaient pavés et massues sur les policiers. Sur des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut aussi voir des lancers de cocktail molotov ou de bomba carta sur la police [des engins explosifs rudimentaires composés de poudre à canon dans du papier, provoquant de faibles explosions]. La foule a finalement été dispersée, se fragmentant en groupes mobiles poursuivant des heurts sporadiques jusqu’en soirée.
Malgré ces violences, le match s’est tenu sous haute sécurité et s’est conclu par la victoire de la Virtus Bologna (99-89). Depuis plusieurs mois, les rencontres du Maccabi Tel-Aviv en Europe sont régulièrement marquées par des tensions et des débordements, compte-tenu du génocide à Gaza perpétué par l’Etat israélien et des nombreux supporters du Maccabi Tel-Aviv le soutenant.