Le groupe NGE – «Nouvelles Générations d’Entrepreneurs» – est une firme française du BTP, qui exploite des milliers de personnes et génère plus de 3 milliards d’euros de chiffres d’affaire par an. Comme Vinci ou Bouygues, NGE fait partie de ces bétonneurs qui dévastent les zones naturelles pour implanter des infrastructures nocives au service du capitalisme.
NGE, c’est l’entreprise qui a été désignée par l’État pour construire et gérer l’autoroute A69, ce projet de route payante reliant Castres et Toulouse, alors qu’il existe déjà une voie gratuite à peine plus longue. L’entreprise est doublement gagnante, puisqu’elle génère des profits sur la construction de l’A69 – 450 millions d’euros – puis elle en gagnera grâce aux péages.
Ce projet destructeur est imposé depuis des mois par une répression féroce. Alors que la population locale s’est prononcée contre l’autoroute, que des manifestations massives ont eu lieu, mais aussi des grèves de la faim, des occupations, des blocages… L’État est resté inflexible : il a déployé des centaines de militaires sur la zone, équipés de blindés et d’engins de surveillance. Des millions d’euros supplémentaires d’argent public ont donc été dépensés pour protéger NGE.
Ces dernières semaines, la tension ne cesse de monter sur la zone des travaux : plusieurs écologistes monté-es dans les arbres – qui se sont rebaptisé-es «écureuils» – ont été délogé-es par des unités d’élite de la gendarmerie. Trois ont chuté lors de ces expulsions, et ont été gravement blessé-es. Les intimidations et violences sont quasiment quotidiennes sur zone, et des vigiles font également régner la peur. En parallèle, une mystérieuse milice pro-autoroute a incendié un campement d’opposant-es, menacé au couteau l’un d’entre eux et tenté de brûler la maison d’une famille qui refusait de quitter les lieux.
Pour toutes ces raisons, NGE est une entreprise à dénoncer et à combattre. La nuit dernière, le siège nantais de l’entreprise a été repeint en vert avec des slogans de soutiens à la lutte contre l’A69. Dans le centre-ville, un chantier NGE a également été pris pour cible. Continue reading « [France] Deux attaques contre NGE à Nantes ! »→
Initialement publié sur Infos prison sur Saint Etienne, le 20/08/2024 et le 03/09/2024.
Deux refus de remonter de promenade en 2 semaines à la Talaudière
Le jeudi 9 août, des détenus du bâtiment A de la Talaudière ont bloqué la promenade, et sont finalement remontés « après des négociations ».
Le 14 août à 17h, une cinquantaine (52) de détenus du bâtiment B ont refusé de remonter après la promenade. Cela a duré plusieurs heures. Un banc a été incendié, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux. Les ERIS de Lyon ont été envoyés, et sur une des vidéos un détenu dit qu’un maton pointe sa fenêtre de son arme. Continue reading « [France] Rebellions répétées à la prison de Saint Etienne (MàJ) »→
« L’organisation informelle n’a donc pas pour but de rassembler tous-tes les compagnon-es derrière le même drapeau ou de réduire l’autonomie des groupes affinitaires et des individualités, mais de faire dialoguer cette autonomie. Elle n’est pas un biais pour faire tout ensemble, mais est un instrument pour donner corps et âme à un projet commun, à travers les interventions particulières des groupes affinitaires et des individualités » Archipel – Affinité, organisation informelle et projets insurrectionnels
Le 7 septembre, le NFP appelle à manifester pour exiger la nomination d’une Première ministre et dénoncer les déclarations « anti-démocratiques » de Macron. Mais devons-nous vraiment nous engager dans un énième mouvement qui risque d’être aussi républicain, réformiste et paternaliste que les autres ?
Plutôt que de critiquer nos camarades qui choisiront d’y participer, interrogeons-nous sur ce que ces mouvements pourraient réellement apporter dans les jours à venir. Peuvent-ils se transformer en quelque chose de plus audacieux, de plus radical, de plus autonome ? La réponse est incertaine. En revanche, ce dont nous sommes sûr-es, c’est que les derniers mois de lutte nous ont montré l’importance de construire une solidarité par la base, notamment une solidarité anarchiste et anticoloniale avec les peuples palestiniens, Kanak et tou-te-s celleux opprimé-es par des forces coloniales dont la France fait partie.
Souvenons-nous de mai dernier, lorsque des manifestations spontanées pour la Palestine ont éclaté. Elles ont marqué une rupture avec le cadre traditionnel, rejetant l’idée de dialoguer avec un État et le considérant désormais comme un obstacle à l’émancipation. Ces manifestations, malgré leurs imperfections, ont brisé une routine établie, notamment après le tragique bombardement du camp de Rafah.
ULTRA VIOLENCE DES ULTRA-RICHES :QUAND LA JUSTICE MET DES FEMMES ET DES PERSONNES QUEERS À LA RUE EN FAVORISANT DES MULTI-PROPRIÉTAIRES
IL Y A URGENCE : EXPULSÉ.E.S SOUS 15 JOURS Suite au procès du 18 juin 2024 (voir notre compte-rendu ici), la juge en charge du dossier s’est rangée du côté des propriétaires ultra-riches (la famille Helfrich) pour expulser le squat La Pigeonne, lieu de vie et d’activités féministe, queer et antiraciste de Strasbourg.
L’institution représentant la justice étatique condamne sévèrement les habitant-e-s de La Pigeonne qui occupent les lieux depuis 4 ans, en très grande précarité, majoritairement des femmes exilé-e-s, souffrant de problèmes de santé et de handicaps. Le délai de l’expulsion? 15 jours. Et s’ajoutent à cela 27 000 euros d’amendes pour des personnes dont la majorité a 0 revenu car l’État refuse de leur donner des papiers!!! La décision du tribunal est crade, brutale et cynique. Digne d’une justice qui continue de tuer les plus pauvres. Car la sentence de la rue est une sentence de mort.
LA JUSTICE EN FAVEUR DES ULTRAS RICHES
Alors qu’on nous bassine toute l’année avec « les valeurs de la république », le tribunal s’est rangé du côté des propriétaires, une famille alsacienne possédant de nombreuses demeures et domaines : les Helfrich. Ces derniers avaient abandonné la maison qui abrite La Pigeonne il y a une dizaine d’années pour la laisser pourrir et tomber en ruines. Les Helfrich n’ont jamais daigné répondre à nos courriers et se sont manifestés au bout de 2 ans d’occupation en coupant l’eau, illégalement.
Pourtant, il n’y a aucune urgence pour Joseph Helfrich, classé dans les 500 plus grandes fortunes de France (selon le magazine Challenges) et en 12ème position du classement alsacien. Son frère, François Helfrich possède la société Helfrich, implantée partout en France, qui commercialise des cadeaux pour les comités d’entreprises (12 agences, plus de 200 employé-e-s). Pourquoi précipiter l’expulsion en faveur d’une famille dont la fortune est estimée à 240 millions d’euros? Pour punir les squatteureuses? Mater les pauvres? Ces décisions servent à empêcher l’organisation de la solidarité envers les plus précaires. Nous devrions crever en silence et adopter des moyens de luttes « propres », politiquement corrects et non menaçants.Il ne s’agit pas ici de « rendre justice » mais de réprimer. Les juges aussi sont des militants politiques qui favorisent les individus de leur propre classe. Joseph Helfrich est actionnaire majoritaire du groupe grands chais de france (qui possède entre autres le domaine Arthur Metz, premier producteur de crémant d’Alsace, mais aussi JP Chenet, Calvet, Grand Sud). Ce n’est pas un petit business, mais une industrie qui s’étend jusqu’en Afrique.
Aujourd’hui, cette famille obtient l’expulsion d’un squat de personnes en grande précarité, dont une majorité de femmes exilées et précaires, tout en refusant toute négociation. Pour rappel, le collectif de La Pigeonne a entretenu des lieux laissés à l’abandon depuis plus de 8 ans : iells ont réparé et entretenu la maison, organisé des chantiers solidaires, déployé de longs effort pour prendre soin d’un espace inutilisé, afin de créer un endroit viable et chaleureux pour toustes ses habitant·e·s, mais aussi les voisin-e-s et autres Strasbourgeois-e-s, avec une bibliothèque (la Marsha P. Johnson), des cantines solidaires, des ateliers, des discussions, des projections, etc. Surtout, avant tout, iels se sont organisé-e-s pour survivre, sans violence et en sécurité, quand les femmes et les personnes queers à la rue sont une cible privilégiée des agressions sexistes et sexuelles.
LA NÉCESSITÉ DE S’ORGANISER FACE À L’INJUSTICE
S’organiser en utilisant des outils efficaces face à une société de plus en plus à droite qui est déconnectée de sa propre humanité, apathique et radicalisée. Dans un contexte où l’État soutient inconditionnellement les ultra-riches et s’allie à l’extrême-droite, la justice broie les racisé.e.s, les pauvres, les malades, les.handie.s, les femmes et les queers en leur retirant le droit fondamental d’avoir un toit. Et cette injustice concerne tout le monde.Nous rappelons que la situation des squats est interdépendante de celle des autres habitats précaires : elle concerne le domaine plus vaste du droit au logement, le marché de l’habitat inaccessible et touche à la dignité humaine mise à mal par les institutions et les entrepreneurs privés.
Nous dénonçons la brutalité organisée et la violence de la justice qui bénéficie aux riches comme la famille Helfrich. Ils ne sauront jamais ce qu’est l’angoisse d’être à la rue, comment cela affecte le corps, le mental et les relations. Contre eux, et contre une justice de classe et un état démissionnaire nous avons quand même des moyens d’action : la solidarité et le boycott commercial.
=> Nous appelons à l’action solidaire de tou-te-s pour responsabiliser ces ultra-riches. Nous appelons au boycott immédiat des produits suivants: les vins et crémants Arthur Metz, JP Chenet, Maison Klipfel, domaine André Lorentz, Maison Calvet, vins Grand Sud.Si vous avez Instagram : taguez et bloquez ces entreprises pour les interpeler et visibiliser cette lutte (un tuto sera visible sur notre compte). Le boycott a fait ses preuves, il est souvent responsable de baisses du chiffre d’affaires !
=> Il est évident que si les habitant.e.s n’ont pas trouvé de logement depuis 4 ans, elles n’en trouveront pas dans un délai de 15 jours, et vont donc se retrouver à la rue et en danger, en situation d’exploitation sexiste et raciste, tandis que les Helfrich continueront à jouir de leurs domaines et laisseront le bâtiment en l’état, encore abandonné.
Nous avons aussi besoin d’une aide matérielle et financière, en nous contactant ou via notre cagnottepour affronter l’expulsion (trouver des solutions pour les affaires des personnes, trouver du logement, se nourrir et couvrir les besoins quotidiens) : https://www.helloasso.com/associations/lescousinesdelest
=> Nous appelons à la responsabilité de la mairesse de Strasbourg afin qu’elle organise le relogement URGENT et DURABLE de toutes les habitant-e-s du squat.
=> Nous exigeons l’effacement des amendes monstrueuses et absurdes que la famille Helfrich exige de la part de personnes sans domicile.
Nous avons urgemment besoin de la solidarité de tou-te-s face à la violence de cette expulsion.
Nous ne sommes pas les seul.e.s à souffrir de cette violence organisée. Alors même que les riches sont solidaires entre eux, notre meilleure riposte est l’organisation de la solidarité populaire. Une société sans classe est possible! Aucune victoire n’est possible sans lutter!
Nous appelons les collectifs de squat, de personnes précaires et les médias alternatifs à relayer ce communiqué et engager des actions de soutien et de riposte.
Nous restons disponibles pour plus d’informations sur notre mail lapigeonne@riseup.net
These collected texts have been compiled from multiple sources which have translated articles initially written in French, mostly coming from Sans nom. Not all of the French texts have been translated yet (as of making this compilation). If you translate one of the untranslated texts, don’t hesitate to contact us so we can update the zine!
Depuis octobre, un large mouvement de solidarité avec le peuple palestinien a émergé partout dans le monde. En France, les manifestations se sont rapidement retrouvées organisées par des associations ou partis politiques, chacun plus citoyenniste que l’autre, rendant inefficace tout moyen d’action concret. Le but de cette brochure est de montrer qu’en petit ou grand groupe, il est possible d’être le grain de sable qui enraye la machine coloniale et capitaliste. Force aux saboteur.es, feu aux prisons et liberté pour la Palestine !
Ce mois ci plus de 120 cartes postales et lettres partiront de l’Ile de France vers la prison coloniale de Damon, où sont enfermées les plus de 80 prisonnières palestiniennes.
De Paris à Strasbourg en passant par le 91 de nombreuses organisations nous ont accueilli dans leurs événements pour que nous parlions des conditions de détention et de la résistance quotidienne des prisonnier·es palestinien·nes et pour que nous tenions un stand. Nous profitons de cette occasion pour les remercier chaleureusement.
Nous remercions toutes les personnes qui se sont arrêtées pour parler avec nous, et qui ont pris le temps d’écrire leur solidarité aux prisonnières ! Toutes ces preuves de soutien et de solidarité sont inestimables et participent à renforcer la détermination des prisonnieres et de leurs proches, alors continuons à nous tenir à leurs côtés ! Continue reading « [France] En Juin, solidarité massive avec les prisonnières palestiniennes ! »→
Face aux appels et injonctions toujours plus nombreux à faire la campagne électorale de la gauche, on se propose de revenir sur la révolte de l’été 2023 en France, l’insurrection actuelle en Kanaky, le mouvement pro-palestinien d’actions directes. Pour des perspectives insurrectionnelles plutôt qu’électorales, maintenant plutôt que dans un futur lointain.
On propose une brochure compilant différents textes sur la situation dans les prisons de Kanaky depuis le 13 mai, ainsi que la répression judiciaire de l’insurrection qui a eu lieu en ces deux derniers mois de mai et juin. La brochure est complétée par une double page avec les adresses et numéros d’écrou de prisonnier.es Kanak qui ont été déporté.es en France et auxquels on peut écrire en solidarité.
Quelques notes sur les récents évènements et ce qu’il s’est passé de nouveau dans le mouvement en solidarité avec la Palestine.
Initialement publié le 07/06/2024.