Initialement publié sur La Grappe, le 05/11/2025.
Une dizaine de magasins Carrefour ont été attaqués ce mardi 4 novembre, à Bordeaux et alentours, contre le génocide et la colonisation en Palestine dont l’enseigne est complice. Nous avons reçu le communiqué de l’action, ainsi qu’une vidéo tuto qui vous permettra de reproduire cette activité nocturne près de chez vous. Ce qui est pratique, c’est qu’il y en a partout, des Carrefour. Alors à vos brise-vitres et vos extincteurs ! Il n’est jamais trop tard pour contribuer au harcèlement des complices du génocide et de la colonisation.
7 Carrefour ciblés à Bordeaux pour la Palestine, en vidéo :
Communiqué — 04 Novembre 2025
Harceler Carrefour, complice du génocide palestinien
Dans la nuit du lundi au mardi 4 novembre, telle la marée, nous avons déferlé sur l’enseigne Carrefour. A Bordeaux, Talence, Caudéran, une dizaine de Carrefour ont vu leurs murs taggés, leurs façades repeintes, leurs vitrines brisées ou leurs serrures gluées. Et les autres ne perdent rien pour attendre…
Notre action autonome est un soutien a la résistance palestinienne. Elle résonne avec les blocages de cargaisons par les dockers en Italie, les blocages et occupations d’entreprises de la logistique et de l’armement complices comme Eurolinks à Marseille, et les campagnes internationales comme BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).
Carrefour est complice du génocide palestinien. Cette enseigne francaise ravitaille l’armée coloniale israélienne. Via son partenariat avec le groupe israélien Electra Consumer Products, et sa filiale Yénot Bitan, Carrefour est présent dans les zones colonisées en Cisjordanie. Il n’y a pas de « neutralité politique » qui tienne, pour citer le PDG Alexandre Bompard, quand on fait son beurre sur la colonisation sioniste.

Pour faire face à l’impuissance ressentie devant les images de massacres, l’horreur, la déshumanisation en cours à Gaza, nous décidons d’aller chercher les acteurs de ce monde morbide qui prospérent chez nous. Nous harcélerons sans fatigue les fabricants d’armes destinées aux massacres, les voleurs de terres, les financeurs des gouvernements colonisateurs, les profiteurs de la colonisation. Nous vengerons les vies palestinien.nes volées.

A celles et ceux qui regardent la situation de loin, accablant toute résistance trop zélée comme étant le camp du mal et préchant pour la paix, nous souhaitons redire que l’apparente « paix blanche » dans un contexte d’occupation n’est que la langue du colon défendant l’hypocrite statu quo. Que ce discours nie l’état de guerre décoloniale et légitime l’entreprise génocidaire de l’Empire colonial d’Israél. Nous souhaitons rappeler que la décolonisation n’est pas une métaphore, qu’elle se fait par la lutte, qu’elle implique la reprise du territoire. Il n’y aura pas de paix réelle ni de libération, sans droit au retour.
A celles et ceux qui nous lisent, prenez une bombe de graff, une massette, préparez vos trajets (attention aux yeux malveillants et caméras), sécurisez vous, allez cibler les acteurs et complices de génocide et de l’occupation – Starbucks, BNP, Carrefour, Mac Donalds poauur n’en citer que quelques uns.

A celles et ceux qui luttent, qui ont occupé les facs a Columbia, qui marchent par millions en Europe, en Indonésie et ailleurs, qui ciblent l’ambassade états-unienne en Colombie, sachez que vous n’êtes pas seul.e, que l’on se retrouve dans les mots de Globalize Intifada, qu’il n’y a rien qui transcende plus les frontières que la soif de justice et de révolte, du ghetto de Varsovie à la mer de Gaza.

Aux Etats qui s’enrichissent sur la guerre, sachez que la résistance est partout, que nous ferons couler votre monde, coûte que coûte, nous surgirons, solidaires fluides et nombreux.euses.
De la Mer au Jourdain, la Palestine aux Palestinien.nes.


