Compilé à partir des réseaux de Prisoners for Palestine et le second texte de Calla Mairead Walsh sur la grève, 9/11 & 12/11 & 15/11/2025.
Au septième jour de sa grève de la faim (8/11), Qesser n’a toujours pas pu avoir un quelconque soutien, conseil ou soin médical. Aucune observation officielle n’a été faite, et une infirmière de la prison lui a dit que la prison ne la considère pas en grève de la faim tant qu’elle continue à boire de l’eau (alors qu’elle a reçu des restrictions dues au fait qu’elle est en grève de la faim). Depuis qu’elle a annoncé sa grève, on lui a dit que toute personne étant vu la soutenant ou l’aidant d’une quelconque façon sera réprimandée. Au quatorzième jour (15/11), Qesser et Amu étaient toujours maintenu.es séparé.es. Cela fait plusieurs jours que Qesser ressent des douleurs du bas de l’abdomen et du dos. Elle n’a toujours pas pu voir un docteur, malgré des demandes répétées, ni pu avoir une prise de sang. Le personnel soignant de la prison lui ment à répétition en promettant que cela va se faire à tel ou tel moment, puis la fait attendre davantage encore.
Au septième jour de sa grève de la faim (8/11), Amu n’a pas non plus été vu.e par des soignant.es malgré des vertiges et du brouillard cérébral. Les autorités pénitentiaires ont dit que tant qu’iel continue de consommer de l’eau, sa grève de la faim ne sera pas considérée comme telle. Pourtant, Amu est désormais restreint.e dans ses mouvements et de continuer à travailler en prison tant qu’iel est en grève de la faim. Iel a perdu 5 kilogrammes en une semaine, bien qu’aucun.e soignant.e ne l’ait constaté. Au quatorzième jour (15/11), Amu a enfin été vu.e par des infirmières qui ont pu faire un check-up de ses constantes vitales. Iel ressent toujours de la fatigue et des chutes d’énergie dans la journée. La prison l’a enregistré.e comme « refiusant de manger », mais iel n’a eu aucune visite de la direction de la prison ni de reconnaissance formelle de sa grève de la faim.
Contrairement à ses camarades à Bronzefield, Heba a pu avoir le droit à un check-up de ses constantes vitales dès le premier jour de sa grève (3/11), dont des prises d’échantillons d’urine, dès qu’elle s’est déclarée en grève de la faim. Elle a été visitée par la direction de la prison et a pu leur réitérer les cinq revendications.
En annonçant sa grève de la faim, Jon a été voir l’infirmière pour demander un check-up de ses signes vitaux. Cela lui a été refusé et, au troisième jour de sa grève de la faim (8/11), il n’avait toujours pas pu voir de soignant.es. Au dixième jour (15/11), il avait enfin pu voir une infirmière, a pu avoir un check-up de fait (malgré une infirmière lui disant qu’elle ne respecterait pas les recommendations sur le sujet car « elle ne sera plus payée que pour 3 minutes », et s’est évanoui pendant sa prise de sang. Il a refusé de manger lorsque cela lui a été suggéré à ce moment, et il a entendu un maton dire qu’ils prévoyaient « de ne rien faire jusqu’à ce qu’il s’écroule, qu’ils l’emmènent à l’hôpital, et qu’ils le mettent sous perfusion ».
Au septième jour de sa grève de la faim (15/11), T a pu déjà avoir une visite de la direction de la prison, qui ont officiellement pris en compte sa grève de la faim et à qui elle a pu réitérer les demandes de la grève.
Au sixième jour de sa grève de la faim (15/11), Kamran a été visité par Prevent [un programme antiterrorisme du gouvernement britannique destiné à la « lutte contre les extremismes » et « la radicalisation »] qui l’ont questionné sur sa grève de la faim. Il leur a réitéré les demandes de la grève et a réaffirmé que ce n’était pas un acte d’automutilation, ce que la prison a tenté de suggéré. Depuis le début de la grève, il a expériencé du brouillard cérébral et des sueurs chaudes et froides fréquentes.
Des manifestations sont prévues ce week-end devant les différentes prisons où des prisonnier.es sont en grève de la faim. Le procès de six des Filton 24 commençera lundi 17 novembre, pour une action d’invasion d’une usine d’armement d’Elbit suivie de la destructions de drones utilisés à Gaza, causant plusieurs millions de dollars.