Initialement publié par Prisoners for Palestine le 02/11/2025.
Amu Gib, emprisonné.e depuis juillet 2025, est actuellement enfermé.e à la prison de Bronzefield. Iel est suspecté.e de s’être introduit dans une base de l’armée de l’air et d’avoir rendu inutilisable deux avions de guerre facilitant le génocide. Iel a débuté sa grève de la faim le 2 novembre.
Les assassins ne sont pas ici, en prison. Ils sont à la télévision, alors ne restez pas sur le canapé à vous mettre la corde autour du cou.
Résistez ! Nous n’avons pas besoin de davantage de preuves ou de résolutions de l’ONU. Tant que ces usines sont en marche, résistez ! Dans les rues, les prisons, les tribunaux, les docks. Jusqu’à ce que les leaders du monde libre ne soient plus des actionnaires du génocide, résistez ! Jusqu’à ce que Gaza soit reconstruite, et que la Palestine soit libre, résistez ! Ce n’est pas le moment d’écrire une petite note pour la boîte à idées de l’entité sioniste, c’est le moment de l’arrêter ! Tout ce que nous pouvons faire est de résister, aucun doute là-dessus. Mais il y a toujours des questions, n’est-ce pas ?
La question est-elle – la Palestine devrait-elle être libre ?
La question est-elle,
La Palestine est-elle ?
Ou
Son peuple peut-t-il se défendre et riposter ?
La question est-elle
Est-ce mon problème ?
Ou
Que puis-je faire ?
La question est-elle
Que pourait-t-il arriver à mes proches, à moi, à ma ferme ?
La réponse est-elle
Que j’ai peur ?
J’ai peur de la faim, de perdre des proches, de ne rien avoir à perdre, des rivières qui s’assèchent, des terres empoisonnées, des incendies de forêts, de l’invention, production et lâcher de bombes qui peuvent faire s’évaporer des personnes et laisser des trous dans le sol où elles se trouvaient. J’ai peur de notre silence, de ce qu’il est apparemment possible de normaliser. J’ai peur de ce que nous pouvons supporter. J’ai peur de la facilité avec laquelle on peut se retrouver en prison parce qu’on a pas d’argent. J’ai peur de la guerre, et que personne ne vienne lorsqu’on en a besoin.
Mais ni notre silence ni notre peur ni notre productivité ne nous protégera.
« Il n’existe rien de tel que les enfants de quelqu’un d’autre. » Omar El Akad