Les manifestations étudiantes au Bangladesh ont rapidement fait irruption dans l’actualité mondiale suite à la tournure émeutière prise par celles-ci le 15 juillet, et d’autres événements notables telles que les nombreuses images de policiers mis en difficulté, une évasion massive provoquée dans une prison du pays, ou le nombre monstre de manifestant.e.s dans la rue malgré une répression déjà meurtrière. Petit tour de vue par rapport à ce que l’on a pu trouver dans la presse et sur les réseaux, au soir du 21 juillet…

Le déclencheur : le retour de quotas controversés
Par une décision de la Cour suprême en juin, le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina a rétabli le système de quotas dans les emplois publics, qui avait été suspendu en 2018 suite à la pression de manifestations. Ce système prévoit que 30 % des quotas limités soient réservés aux membres de la famille des héros de la guerre d’indépendance du Pakistan de 1971, laissant seulement 44 % des emplois basés sur le « mérite », c’est-à-dire les résultats aux concours. Les manifestant.e.s anti-quota revendiquent que seuls persistent les quotas pour les minorités ethniques et les personnes handicapées, qui leur réservent six pourcent des emplois gouvernementaux. Dans un contexte d’accès à l’emploi très difficile pour les jeunes, les emplois publics sont l’un des secteurs les mieux payés et les plus prisés du pays.

