Publié sur actforfree.noblogs.org le 13/08/2025 et initialement sur athens.indymedia.org le 09/07/2025
Athènes, Grèce : Assumer la responsabilité des attaques contre les intérêts israéliens.
Durant les 20 derniers mois passés, depuis les attaques coordonnées des organisations palestiniennes contre les territoires palestiniens occupés par les colons israéliens, l’armée meurtrière de l’État d’Israël tente d’anéantir et d’expulser le peuple palestinien de ses derniers territoires. Par des frappes aériennes massives et l’invasion terrestre de la bande de Gaza, par la destruction systématique des routes, des habitations et des infrastructures, par le blocus et la privation de nourriture, d’eau, de médicaments, d’électricité et de carburant, par la mort et les blessures de dizaines de milliers de Palestinien·nes, dont la majorité sont des civils, Israël tente de soumettre totalement le peuple palestinien et d’imposer ses plans à l’ensemble de la région.
L’œuvre génocidaire de la machine de guerre israélienne a été soutenue militairement, économiquement et moralement dès le début par les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN. En réalité, le « pacifiste » Trump affirme travailler sur des plans de reconstruction de Gaza rasée et de transformation en « Côte d’Azur moyen-orientale », ce qui inclut le déplacement permanent des Palestinien·nes de leurs terres.
Bien sûr, la scène ne pourrait se dérouler sans la présence du représentant du bloc occidental au pouvoir dans la région et allié fidèle d’Israël, l’État grec et son capital. Que ce soit par la concession de bases américaines et de l’OTAN, par des accords économiques (comme la Zone Economique Exclusive gréco-chypriote-égyptienne-israélienne), par la coopération militaire et les exercices conjoints, par divers programmes de recherche, ou par toutes sortes d’infrastructures et d’avantages. Ce n’est pas un hasard si, ces derniers mois, le pays a été envahi par des Israélien·nes de toutes sortes, des soldats criminels de guerre de Tsahal se reposant entre deux opérations militaires, aux hommes d’affaires et aux entreprises qui investissent et achètent des biens immobiliers et toutes sortes de capitaux, en passant par de simples touristes et des sionistes fanatiques qui ne cessent de le clamer haut et fort pour toutes les raisons et en toutes occasions. Bien sûr, une grande responsabilité incombe également aux grands et petits patrons de ce pays, qui voient dans le génocide en cours des Palestinien·nes une occasion d’accroître leurs profits, de faire des affaires, de faire des concessions et de conclure des accords de toutes sortes avec les meurtriers sionistes.
Mais le peuple palestinien continue de résister !! Depuis le début du 20e siècle, quand le plan sioniste de colonisation des territoires palestiniens a été implanté, puis la déclaration unilatérale de la création de l’État d’Israël en 1948, la politique expansionniste et l’apartheid qu’il a systématiquement mis en œuvre depuis, jusqu’à aujourd’hui, alors que l’on tente d’apporter une solution définitive au « problème » palestinien, la flamme de la rébellion ne s’est jamais éteinte. Au contraire, elle renaît constamment dans les conditions les plus difficiles, avec les moyens les plus modestes, au prix d’un lourd tribut en sang. Face à la domination écrasante d’un ennemi qui l’a d’abord emprisonné dans la plus grande prison de la planète et qui tente aujourd’hui de l’ensevelir sous ses ruines, le droit d’un peuple qui lutte pour sa survie, sa terre et sa liberté est plus fort que le feu. C’est pourquoi la Palestine est étroitement liée à la Résistance. C’est pourquoi l’esprit et le cœur de chaque personne qui se rebelle contre l’injustice palpitent à Gaza.
De notre côté, nous nous tenons sans compromis aux côtés du peuple palestinien et inspirés par sa lutte inflexible, nous unissons nos voix et nos poings et descendons dans la rue comme des millions d’autres personnes sur toute la planète, nous crions, nous manifestons, pour que le silence ne devienne pas loi dans la plus grande tentative de crime de notre temps. Parallèlement, nous nous efforçons de transférer, dans la mesure de nos moyens, une partie des hostilités vers l’arrière-pays occidental pour démontrer la participation de l’Etat grec et de son capital dans la guerre et son rôle dans l’échiquier géopolitique de la région. Nous voulons également faire comprendre aux sionistes, aux soldats, aux hommes d’affaire et aux touristes qu’ils ne sont pas les bienvenus dans nos quartiers.
Dans ce contexte, nous avons récemment recherché et ciblé certaines entreprises appartenant au capital israélien ou collaborant avec lui, leur causant des dommages matériels. Plus précisément,
– deux hôtels israéliens Hestia, à Ilisia et Neapoli,
– l’hôtel israélien Bob W. dans le centre d’Athènes,
– deux supermarchés Carrefour, à Nea Smyrni et Brahami. Carrefour est une entreprise française qui travaille en étroite collaboration avec des entreprises israéliennes basées dans les territoires palestiniens occupés. Elle a également soutenu les soldats israéliens opérant à Gaza de diverses manières,
– le magasin Re/max à Petralona. Re/max est une société immobilière aux intérêts américains qui vend des biens immobiliers dans les colonies israéliennes sur des terres palestiniennes volées.
Toutes les attaques ont été étouffées par les médias du régime.
Dans un monde où l’extrême droite s’étend internationalement, la pauvreté et les inégalités augmentent, et le militarisme et les préparatifs de guerre s’intensifient. Inspirons-nous de la lutte à multifacette du peuple palestinien, organisons notre résistance et lançons une contre-attaque contre leur guerre qui ne semble jamais se terminer, pour la notre qui ne semble jamais commencer.
PS1. Nous exprimons notre solidarité à l‘antifasciste Maja T., en grève de la faim depuis le 5 juin dans les prisons de l’État d’extrême droite hongrois pour protester contre les conditions inhumaines de sa détention.
PS2. Kyriakos Xymitiris est toujours présent. Force et solidarité aux compas de l‘affaire d’Ampelokipi.
Les pastèques de la rage (Τα καρπούζια της οργής)